domingo, 29 de agosto de 2010

A MORTE DE RICHARD GARDNER, O HOMEM QUE PROPÔS O TERMO "ALIENAÇÃO PARENTAL"

Afinal, este conceituadíssimo (sobretudo entre as associações de pais) homem da ciência, SUICIDOU-SE em 2003.

Isso mesmo que ouvistes: SUICIDOU-SE!!!!!

Parece que vivia um tanto ou quanto ALIENADO...

Trocando por miúdos: o Dr: Richard Gardner identificou a Alienação Parental como uma desordem psiquiátrica. Anos depois, suicidou-se...
As associações de pais falam sempre nele, mas omitem (percebe-se porquê) este facto!

Por estas e por outras é que eu insisto: assinem as minhas petições!
http://www.peticaopublica.com/?pi=P2010N1902
http://www.peticaopublica.com/?pi=P2010N1300
http://www.peticaopublica.com/?pi=P2009N575

E, aqui em França, esta petição:
http://www.mesopinions.com/Qu-une-maman-puisse-garder-ses-enfants--tout-comme-il-se-passe-dans-la-nature--petition-petitions-d48321df2ccfc944808d20b77175b95a.html

quarta-feira, 25 de agosto de 2010

REFLEXÕES SOBRE A GUARDA ALTERNADA!

Communiqué

Généraliser la résidence alternée n’est pas anodin
mardi 20 novembre 2001

Alors que la proposition de loi sur l’autorité parentale partagée et la résidence alternée, déjà votée en première lecture à l’Assemblée nationale, va être examinée au Sénat, le Collectif national pour les droits des femmes réitère ses mises en garde.

Les divorces, surtout quand ils sont demandés par les femmes, révèlent de profonds dysfonctionnements. Les situations de violences, sous des formes diverses, parfois diffuses, toujours très intériorisées, ne sont pas souvent déclarées… surtout quand on supprime le “ divorce pour faute ” et qu’on renvoie tout au pénal ! Les pères violents, couverts par le non dit, pourront-ils continuer à exercer pouvoir et représailles sur leur ex-épouse, et par ricochet sur les enfants ? L’effacement du jugement pour faute va signifier l’impunité, et accroître l’irresponsabilité des hommes.

Or que signifie l’autorité parentale si les devoirs parentaux sont ignorés ? En dehors même des violences physiques ou morales, c’est souvent l’irresponsabilité qui mène au divorce. Les femmes n’en peuvent plus de tenir lieu à la fois de père et de mère, et de porter tout le fardeau des tâches domestiques, et elles jettent l’éponge : mieux vaut encore être seules. Que certains pères se ravisent alors et exigent des droits, qu’ils n’ont jamais assortis de devoirs, ne doit pas conduire à les leur octroyer.

Par ailleurs, la résidence alternée n’est pas forcément la bonne solution pour les enfants. Si le contact avec leur père est précieux pour eux – pour autant que celui-ci assume réellement son rôle et respecte aussi bien l’enfant que la mère – la systématisation du double foyer peut engendrer des troubles de comportement. Pour peu que les parents restent en conflit, c’est la catastrophe.

Notre réserve ne relève pas d’une défense partisane de privilèges. Nous ne voulons pas figer les rôles et conserver à tout prix la position des femmes, bien au contraire ! Nous œuvrons à ce que les hommes prennent plus à cœur leurs responsabilités au sein des familles, ce qui changera considérablement la donne au moment des divorces. Et nous savons que les couples où l’homme a pris toute sa place, sans chercher à évincer sa compagne, optent assez naturellement pour la résidence alternée. Mais cette solution n’est pas généralisable, elle n’est valable qu’avec le plein accord des parents et des enfants, et une très grande attention à l’évolution des choses.

Nous avons reçu copie d’une lettre ouverte envoyée par une association d’hommes canadiens luttant contre le sexisme. Elle fait état d’une expérience de 10 ans concernant une législation semblable au Canada, et recommande aux législateurs français la plus grande prudence.

Que des hommes soient vigilants montre que nos réticences ne sont pas liées à une guerre des sexes qui se prolongerait sans raison, mais à une mauvaise répartition des rôles parentaux. Le problème est à prendre en amont, dans l’éducation, dès la petite enfance, dans la lutte contre les stéréotypes, dans des mesures pour impliquer les hommes dans leurs responsabilités éducatives et familiales, et dans les tâches domestiques. Cette loi, prétendant redresser les choses quand elles sont déjà au point de rupture, ne fera qu’aviver les conflits si elle est appliquée sans une très grande prudence.



Entretien
"La garde alternée défavorise les mères"
| 24.11.08 | 16h13 • Mis à jour le 24.11.08 | 16h13 Réagissez (53) Classez Imprimez Envoyez Partagez
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Sylvie Cadolle, sociologue, maître de conférences à Paris-XII (Créteil), a réalisé une enquête qualitative sur les arrangements financiers et le sentiment d'équité des parents dont les enfants sont en résidence alternée. Elle sera publiée, en 2009, dans le cadre d'une recherche internationale sur les partages au sein du couple coordonnée par Agnès Martial, (ethnologue chargée de recherche au CNRS).


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Votre enquête conclut que la garde alternée s'exerce souvent au détriment des mères. Pourquoi ?

La résidence alternée apparaît comme une pratique socialement valorisée, une forme accomplie de la coparentalité, notamment au travers de la loi du 4 mars 2002 relative à l'autorité parentale. Elle offre, par ailleurs, l'occasion aux mères d'alléger la charge des enfants qui les empêche de recomposer un couple et qui limite leur investissement professionnel.

Malgré cela, la résidence alternée demeure peu choisie et très contestée. J'ai cherché à mieux comprendre la différence des points de vue des pères et des mères.

En fait, la plupart des mères, opposées d'emblée à la résidence alternée ou réticentes après un temps de pratique, considèrent que les pères ne s'occupent pas des enfants autant ni aussi bien qu'elles. Elles continuent souvent d'assurer le suivi sanitaire et médical, le suivi scolaire, voire de rester à la maison quand l'enfant est malade, de les inscrire et les conduire à leurs loisirs. Elles jugent les pères moins disponibles et moins exigeants sur l'éducation. En fait, les pères ont, d'après elles, adopté une paternité affective et ludique. Ils rechignent à poser des contraintes. Du coup, elles ont l'impression que le travail d'éducation qu'elles font durant leur semaine en demandant aux enfants de faire leurs devoirs, de se laver les dents, d'éteindre la télé, etc., est défait la semaine où ils sont chez leur père, ou bien que c'est la belle-mère qui s'en occupe, en cas de familles recomposées.


En quoi le partage de la charge financière est-il jugé inéquitable ?


Les mères soupçonnent souvent les pères de demander la résidence alternée pour ne pas payer de pension alimentaire, tandis que les pères accusent les mères de refuser la garde alternée pour pouvoir en obtenir une. La question de l'argent se trouve au coeur des soupçons réciproques. Alors que généralement le revenu des mères est inférieur à celui des pères, les juges n'accordent une pension, en cas de garde partagée, que dans un quart des cas.

Quand les couples ne passent pas devant un juge et s'arrangent entre eux, les mères ont tendance à ne pas réclamer de pension dans la mesure où il y a théoriquement un partage 50/50 des frais concernant les enfants. Or, une pension pourrait aussi avoir comme objectif de tenir compte de la différence de revenus des parents !

Les mères disent dépenser plus : elles assument plus fréquemment les fournitures scolaires, les cours particuliers, les inscriptions à une activité sportive ou culturelle, les dépenses sanitaires (dentiste, médecin, opticien...) et les vêtements. Cela les astreint à une comptabilité et les met dans un rôle de quémandeuses vis-à-vis des pères, parfois réticents à rembourser la moitié des frais engagés.


Et les pères, comment s'accommodent-ils de la garde partagée ?


Ils sont en général satisfaits et la vivent beaucoup mieux que les mères. Selon eux, si la mère est en conflit sur la résidence alternée, c'est pour avoir une pension ou parce qu'elle a un problème psychique : elle est trop possessive, fusionnelle, ou pire, d'après plusieurs pères, hystérique ou paranoïaque.


Comment améliorer la situation ?


Il faudrait que les rôles de père et de mère évoluent encore, ce qui est un travail de longue haleine. Dans un couple uni, l'égalité peut passer par la différence, "tu gagnes de l'argent, je m'occupe des enfants". Ça ne marche plus en cas de résidence alternée où le père et la mère doivent assumer chacun les deux rôles. D'un point de vue financier, la pension peut servir à égaliser les niveaux de vie de l'enfant dans les deux foyers. Les pères gagnent mieux leur vie que les mères, et une pension pourrait compenser leur moindre disponibilité.


Votre enquête s'appuie sur un petit échantillon. Peut-on se permettre de généraliser ?


Mon échantillon (19 femmes et 7 hommes) correspond bien à la situation générale. Mes observations sur la répartition inégale des dépenses vont dans le même sens qu'une enquête auprès de 310 personnes (175 hommes, 135 femmes) publiée par la Caisse nationale des allocations familiales, en octobre 2008, dans laquelle 26,9 % des femmes déclarent que ce sont "plutôt elles", qui prennent en charge les frais relatifs à l'entretien des enfants contre 8,6 % des pères.


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"La Résidence alternée : ce qu'en disent les mères", de Sylvie Cadolle, paru dans Informations sociales no 149. (CNAF, 2008).
"Etude sociologique sur la résidence en alternance", de Florence Brunet, Pauline Kertudo et Sylvie Malsan. Dossier d'étude no 109 (CNAF, 2008),




Dans le contexte contemporain, la loi sur la garde alternée de 2002 qui se voulait progressiste, a produit, dans la réalité, et dans la clinique que nous relatons, la souffrance des enfants et a révélé un effacement des différences liées au sexe, et aux places dans la parentalité. Par ailleurs, elle est instrumentée contre les femmes, par une idéologie perverse antimaternelle et antiféminine, dont certains pères se sont emparés.

Mots-clés
Garde alternée, paternité, différence des sexes, loi symbolique





Alternate custody
In the modern context, the law about the alternate custody in 2002, progressist law, made, in the reality, and in the clinic that we describe, the suffering of the children, and revealed an erasure of the differences bound to sex and positions in parentality. This law is used against women and mothers by a perverse antimaternal ideology and anti-feminine, which some fathers seized it.


Keywords
Alternate custody, paternity, difference of the sexes, symbolic law





Achei super-interessante esta carta de Daniel Pendanx, escrita em resposta à carta que lhe fora enviada por um pai! Ora leiam:

Quelques réflexions sur la garde alternée

Daniel Pendanx
jeudi 29 janvier 2009
Quelques réflexions sur la garde alternée

Daniel Pendanx

Un jeune homme, assurément passionné pour sa Cause – la Cause de l’égalité que paraissait être dans son propos celle, très moderne et très démocratique, de la garde alternée – m’a écrit il y a peu par courrier électronique, après avoir lu un de mes articles publié sur le site Internet Œdipe , espérant m’associer à son combat contre le Dr Maurice Berger, ardent opposant à cette « garde alternée ».

Pour ce jeune homme, prénommé Nicolas, la « garde alternée » semble en effet engager un progrès majeur de l’humanité, après, comme il me l’écrivait, « 3000 ans d’obscurantisme » !

Voici donc, tenant compte de la position exprimée dans sa missive, ma « réponse » à Nicolas.

« A Nicolas, bonjour,

Pardonnez-moi, mais je pense que vous vous méprenez sur ma polémique avec le Dr Berger. J’ai compris que vous lui en vouliez beaucoup, mais ma critique ne porte pas tant sur ses points de vue cliniques, sur certaines de ses observations, que sur la position de discours de l’expert qui est sienne. Ce que je critique d’abord dans mon texte c’est cette manière de se prétendre, au titre de la « science », ou de tel ou tel autre discours, garant de la vérité, garant du dernier mot, en faisant fi des montages institutionnels et du droit… Le piège est me semble-t-il, en raison de vos désaccords sur l’affaire de la « garde alternée », que vous épousiez une position en fait très symétrique de la sienne. Ce qui n’est pas sans rapport avec la position très mimétique qu’occupent les pères et les mères dans les conflits les plus sévères pour la garde des enfants…

Je suis quant à moi très attaché à la séparation des rôles et des pouvoirs, à la différenciation des places, à la distinction des compétences et des ordres de parole – ce qui au final ramène toujours à la question « familiale », à celle de la non confusion du Père et de la Mère. Les pères ne sont pas les mères, les mères ne sont pas les pères. Les juges sont les juges, les experts sont les experts, et les citoyens, simples citoyens que vous et moi sommes dans cet échange, sont les citoyens.

Il est bien sûr naturel, dans notre démocratie, que chacun y aille de son point de vue, de sa position… Mais je ne vois pas que l’on puisse échapper au pire si l’on réfute le rôle tiers et de limite des juges, comme si les juges n’étaient que les instruments des uns ou des autres… Et il y a danger si les juges, étrangers à leur propre fonction médiatrice, ne comprennent plus eux-mêmes qu’ils sont dans nos sociétés les ultimes garants des places et des limites de chacun. Si les experts, les religieux, voire les citoyens, s’emparent de la place des juges, si les juges désertent leur propre fonction tierce et de limite, nous ne sommes plus très loin d’une forme ou d’une autre du totalitarisme !

Vous serez donc sûrement déçu de savoir que si je suis moi-même très attaché, disons pour faire vite, au rôle du père dans le développement de l’enfant, ainsi qu’à l’égalité entre les sexes, à l’égalité entre les rôles des parents, toute mon expérience, tant personnelle que professionnelle, me porte aux plus extrêmes réserves quant à une « égalité » qui ne se traduirait que par une égalité quantitative . Je reste donc très circonspect quant à la généralisation de principe de la « garde alternée ». Beaucoup serait à dire.

Permettez moi, si vous le voulez bien, de tenter en quelques mots de faire résonner un peu plus avant ma position – et ce dans l’idée non de vous convaincre mais bien davantage dans celle de vous montrer qu’on peut prendre en compte votre souci de justice et d’égalité, et pourtant raisonner autrement que vous.

Si je suis attaché à l’égalité entre la mère et le père, autrement dit attaché à ce que la relation entre les parents puisse s’extraire du seul ordre, plus ou moins sado-masochiste, de la domination « patriarcale » ou « matriarcale », cette égalité ne peut jouer selon moi sur le mode arithmétique de a = b ; cette égalité mathématique, pour être abstraite, met de côté la qualité , la singularité de chacun des deux termes 1 .

L’égalité, et c’est bien là du point de vue subjectif toute la difficulté, ne peut valoir entre les sexes hors l’acceptation véritable de leur différence, de leur dissymétrie. L’égalité suppose la différence, engage la différence. Ce qui ne veut pas dire que dans la relation entre l’homme et la femme, le père et la mère, la différence soit, à l’image commune de celle entre parents et enfants, hiérarchisable. Elle n’est pas hiérarchisable au sens d’un supérieur qui dominerait un inférieur , comme tendent à le considérer, pour une part, bien des propositions textuelles des grandes religions. Il y a beaucoup de « progrès » à faire, j’en suis bien d’accord ! Mais il me faut ici tout aussitôt vous faire observer que par rapport aux temps inauguraux de l’espèce humaine (qui n’a pas toujours été l’espèce « humaine » !), par rapport à l’histoire immémoriale de l’humanité, les religions et les grands mythes fondateurs ont été, pour bien des raisons, raisons que l’on ne peut exposer en deux coups de cuillère à pot, constitutifs des progrès les plus décisifs du travail civilisateur de la culture.

Il a fallu à l’espèce humaine, ainsi qu’il le faut pour chaque nouveau-né, advenir au langage, à la représentation de soi et de l’autre, et ainsi s’extraire du magma originaire, de l’animalité, en se différenciant des autres espèces. De ces premiers temps de la distinction entre eux (les animaux) et nous (les humains) témoignent de manière très émouvante les premières fresques « culturelles » connues, les fresques de Lascaux…

Cette sortie du règne animal, puis du règne « primitif », s’est faite au prix fort, je vous l’accorde sans aucun détour : celui en particulier de l’esclavage et de la mise en « infériorité » politique et civile des femmes. Mais ce prix fort était si je puis dire, comparé aux temps des violences cannibaliques et des sacrifices primitifs réels que l’on connaît ou que l’on peut soupçonner, un véritable progrès par rapport à une sauvagerie pulsionnelle laissée libre de toute entrave… Perdre de vue cela, perdre de vue la dimension civilisatrice, culturelle, des religions, méconnaître à quelle « sauvagerie » est venue parer la division homme/femme ainsi promue sur un mode inégal, est pour notre culture, pour l’Occident même, un grand risque. Celui par exemple du retour à un « matriarcat » qui pour être soft, s’inscrire sous des apparences ultralibérales, voire libertaires, n’en sera pas moins porteur, dans son déni de la différence sexuée , de lourds sacrifices d’enfants…

Nous sommes là au cœur du rapport, si délicat, tradition/modernité. Il est vain de s’enflammer du mot de « modernité », des « progrès égalitaires» de notre Occident démocratique, si on clive modernité et tradition.

Si l’on ne saisit tout le capital « civilisateur » que transportent les traditions et les textes immémoriaux, on risque au nom du « moderne » de vouloir, comme l’ont voulu les totalitarismes, faire table rase du passé … Ne soyez donc pas trop rapide par rapport aux maux réels et supposés transportés par les traditions… Vous y perdrez de vue vos propres fondements, votre propre richesse, vos propres trésors cachés. Notre modernité, qui demain, ne l’oublions pas, deviendra le « passé »» pour nos descendants, est porteuse, à l’envers des maux honnis, de nouvelles impasses…

Faire valoir ensemble différence et égalité est une gageure redoutable, si tout du moins on n’édulcore aucun des deux termes !

Je crois que la manière de vivre la différence entre les sexes, entre les parents, est pour chacun liée à la manière, toujours très subjective, dont enfant nous avons vécu la différence entre nous et nos parents, la différence entre frères et sœurs, la différence entre les parents eux-mêmes.

Etant adulte vous conviendrez sûrement, tout du moins je l’espère, qu’il ne peut y avoir d’égalité entre les parents et les enfants, entre les enfants eux-mêmes, de manière quantitative. Pour être simple et concret : à la maison les enfants ne sauraient par exemple avoir le même temps et le même droit pour regarder la télévision que les parents ; tous les enfants, selon leur âge, ne peuvent regarder les mêmes émissions… Voilà un exemple simple, qui montre que l’égalité, en termes quantitatifs, ne peut exister, sinon à aller vers des choses folles… Toute la vie quotidienne de l’enfant est faite de ces « inégalités », qui ne sont en vérité que des différences et des limites à supporter par l’un et l’autre parent pour que l’enfant se structure, et au final « grandisse », en s’émancipant tant de sa mère que de son père, et de ses frères et sœurs…

Cette différence entre parents et enfants, que nous avons tous vécu dans notre enfance, à des degrés divers, sur le mode de « l’inégalité », même si nous refoulons ce vécu par la suite, crée des sentiments et des ressentiments très profonds en nous, qui nous jouent beaucoup de tours.

Confronté aux impasses éducatives de l’égalitarisme, j’ai peu à peu mieux saisi combien la « différence » –– la différence entre les parents et la différence entre les parents et les enfants – avait un caractère structurant, indispensable, pour permettre à l’enfant de grandir. J’ai ainsi été amené à comprendre que l’égalité, à laquelle je suis attaché comme à la justice, ne pouvait être soumise, sans nier en vérité la différence, au seul critère objectif ou quantitatif.

Pour le dire autrement : je considère que les pères ne sauraient valoir comme père – non comme le seul « papa » de l’enfance mais comme tiers, tiers sexué dans la relation mère/enfant – s’ils revendiquent une seule place de mère-bis, symétrique à celle de la mère.

Valoir comme père c’est d’abord pour moi aider tout aussi bien l’enfant que la mère à se « distinguer » l’un de l’autre. Le père n’est pas la mère, la mère n’est pas le père, les enfants ne sont pas les parents, les parents ne sont pas les enfants. Mais cela ne va jamais de soi. Au plus profond de notre être nous voulons être l’autre : la passion d’être l’autre , d’être un autre , est la passion que nous méconnaissons le plus, à laquelle nous sommes tellement attachés que nous ne voulons rien en savoir… Cette passion s’enracine dans le lien du bébé que nous avons été à la mère … Il y a là un lien premier qui, dès la grossesse, puis dès les premiers mois, met les pères dans une position qui n’est pas « égale », entendez là, pas symétrique.

Aussi au regard du fait que les mères, qu’on le veuille ou non, s’inscrivent dans un rapport sensuel et psychique premier à l’enfant, les pères sont dès le début de la vie de l’enfant, face à cet enfant, confrontés au fait qu’ils ne sont pas la mère, et se faisant confrontés à cette relation fusionnelle originaire de la mère et de l’enfant dont ils sont « tiers exclus ».

Tiers exclu ne veut pas dire rejeté, même s’il est vrai que le père, rejeté, peut l’être comme empêcheur de tourner en rond…. Ce qui est le moins d’ailleurs qu’on puisse attendre d’un père !

Pour autant ces pères qui se retrouvent « rejetés » doivent-ils se laisser piéger par leur ressentiment ?

Lorsqu’il y a séparation des parents et conflit n’y aurait-il pas plutôt lieu du côté des pères, comme je le pense, de ne pas épouser et revendiquer une position symétrique et/ou rivale de celle de la mère ?

N’y a-t-il pas mieux à faire pour les pères que de s’engager dans des duels infinis, en miroir avec des mères qui ont le plus grand mal à se vivre elle-même « divisée », distincte de leur enfant ?

Ne vaudrait-il pas mieux que les pères, lorsque les choses vont ainsi dans le mur, puissent, face à ces mères par trop exclusives, possessives, témoigner de leur propre liberté, de leur propre capacité à se supporter eux-mêmes « divisés », séparés et distincts de leurs enfants ?

Serait-ce là « abandonner » leurs enfants ?

Cela ne l’est pas s’ils sont capables de faire valoir une disponibilité différente (dissymétrique) de celle de la mère, une sensibilité ajustée au devenir séparé de leur enfant, une intelligence à ce qu’eux-mêmes ont conquis de liberté par rapport à leurs propres parents, à leur propre mère, et peut-être aussi par rapport à la mère de leur enfant… Cette « intelligence », toujours plus ou moins consciente, plus ou moins réfléchie, est un exil assumé – l’exil de cette Mère à majuscule supposée pouvoir nous mettre à l’abri de tout, et au premier chef de la séparation et de la mort… Cette « intelligence » là peut grandement servir à leur enfant…

Mais pour que ces pères « rejetés » dans le réel par ces mères – mères d’autant plus « castratrices » et « possessives » qu’elles demeurent les rivales inconscientes de leur propre mère et/ou de leur propre père – se soutiennent avec plus de tranquillité et d’efficience « paternelle », avec l’assurance pas trop immature de celui qui se soutient « tiers exclu » de la relation mère/enfant, faut-il encore pour cela qu’ils se mettent en règle, un peu en règle, avec ce qu’il en est de leur propre désir de fils, de leur propre désir de mère, autrement dit avec leur propre rivalité inconsciente …

C’est en faisant un pas de côté – un pas de côté vers la maturité sexuée – que ces pères, court-circuités, aident au fond le mieux leurs enfants. Supporter d’être « rejeté » sans se laisser détruire ou détruire en retour, c’est à mes yeux, si je puis dire, le travail du père . C’est pourquoi il convient que les pères, quoiqu’il en soit de la position des mères, ne redoublent pas auprès de celles-ci, et de leurs enfants, leur propre demande inconditionnelle de reconnaissance et d’amour…

Cela suppose aussi que les pères puissent aussi recevoir quelque chose du « refus » de la mère à leur endroit.

Pour le dire autrement : les mères doivent pouvoir dire « non » au père, même si dans ce refus elles « confondent » – je dirais là, à leur corps défendant – le père de l’enfant et leur propre père ; c’est souvent un passage obligé dans la relation du jeune ou moins jeune couple, pour que la mère puisse aussi véritablement dire « non » à son enfant.

Les pères peuvent-ils supporter, soutenir cela ? Peuvent-ils un peu percevoir que le « non » de la mère à l’enfant dépend en vérité de sa capacité à dire « non » à son propre père, et partant cet autre représentant insu de celui-ci qu’ils sont eux-même ?

Je sais là combien, au regard des passions et des souffrances de l’immaturité qui s’engagent dans les séparations, ce que je dis est difficile ; je sais combien cette perspective est difficile pour ceux qui, séparés tout à la fois de leur femme et de leurs enfants, réclament au nom de l’égalité, masquant le point vif de leur plaie, la « moitié » de l’enfant… Mais je ne sais jamais mieux faire, dans mon exercice professionnel, que d’encourager ces pères à méditer l’ancestrale sagesse du jugement de Salomon… Dans ce jugement, comme on le sait, la « vraie mère » sera celle qui refuse que l’enfant soit coupé en deux, partagé…

En supportant « l’inégalité » (le fait de ne pas avoir à « moitié » leur enfant), les pères, se soutenant comme « tiers exclu », et non comme seule mère-bis, préservent leur fonction séparatrice, humanisante, et ainsi offrent à leurs enfants les meilleures possibilités de « grandir » …

Je ne sais pas ce que pense de tout cela Maurice Berger ; d’après ce que vous semblez dire, il serait « contre » la garde alternée, je vais aller y voir 2 . Mais entendez bien ici que je ne suis pas un « militant » ; je considère simplement que cette question de la garde alternée , significative des tendances culturelles du temps, de leurs enjeux, mérite mieux que des affrontements duels, en miroir. Il vaudrait mieux ne pas l’idéologiser et, comme l’exige la meilleure sagesse, il vaudrait mieux, parlant à cet autre avec lequel je ne suis pas d’accord, retournant le regard vers soi, d’abord se reconnaître en cet autre…

J’espère que ce petit propos, difficile, mais « médiateur », ne vous aura pas trop irrité, maltraité, mais vous comprendrez que je ne pouvais vous laisser, sans gros malentendu, m’associer à une critique passionnée de Berger qui n’est pas la mienne, ni m’associer à cette défense de la « garde alternée » qui est vôtre.

Bien du courage à vous,

Daniel Pendanx,

Bordeaux le 1er novembre 2005

Cette manière binaire de penser la relation humaine, en projetant sur l’humain le modèle mathématique, le modèle de l’ordinateur, est celle du « cognitivisme ». Tout abord, à proprement parler « scientiste », de l’homme, des relations inter humaines, niant le jeu du Tiers symbolique, procède de cette idée que les comportements humains pourraient être calculés, programmés, gérés, selon des modèles et des standards. De là la tentation technocratique d’une maîtrise administrative, soit-elle judiciaire, des comportements, de là cet espoir insensé d’une uniformisation des jurisprudences et des pratiques – tentation qui a pour conséquence imparable de faire passer à l’as la singularité de tout sujet, la chair même du vivant parlant, la singularité de chaque cas.

Le texte de Maurice Berger, Le droit d’hébergement du père concernant un bébé , est disponible sur Internet ; cet article, quelque peu « scientiste » à mon goût, reste néanmoins bourré d’observations et réflexions critiques que j’estime très avisées.

TRADUÇÃO:


Algumas reflexões sobre a guarda conjunta

Daniel Pendanx
Quinta-feira, 29 de janeiro de 2009
Algumas reflexões sobre a guarda conjunta

Daniel Pendanx

Um jovem, certamente apaixonado por sua causa - a causa da igualdade que parecia ser, na sua intervenção que, muito moderno e democrático custódia alternativa - ele me escreveu recentemente por e-mail, após a leitura de um dos meus artigos publicados no website de Édipo, na esperança de se juntar à sua luta contra o Dr. Maurice Berger, um fervoroso opositor da guarda "de alternância.

Para este jovem, chamado Nicolas, "guarda alternada" parece envolver um grande avanço da humanidade, depois, como eu escrevi, "3000 anos de escuridão!

Aqui, então, tendo em conta a posição expressa na sua carta, a minha resposta "para Nicolas.

"Para Nicolas, Olá,

Perdoe-me, mas eu acho que você interprete mal a minha discussão com o Dr. Berger. Eu entendo que você queria muito, mas a minha crítica não é tanto sobre suas perspectivas clínicas em alguns dos seus comentários, a posição do perito fala que é dele. O que eu critico no meu primeiro script é o caminho para a reivindicação, sob a "ciência" ou de quaisquer outros discursos, o fiador da verdade, como garante da última palavra, ignorando a montagem institucional e legal ... A armadilha Parece-me lá, por causa de seus desacordos sobre a questão da guarda alternada "," você se casar com uma posição dela é muito simétrico. Isso não é alheia a posição ocupada pelos pais e mães muito mimético em conflito sob a custódia da criança mais grave ...

Eu sou muito apegado a mim sobre a separação de funções e competências, a diferenciação dos lugares, a distinção de competências e níveis de intervenção - que, em última análise sempre leva à pergunta: "família" do que o não é uma confusão de papai e mamãe. Os pais não são mães, as mães não são pais. Os juízes são os juízes, os especialistas são especialistas, e os cidadãos, os cidadãos comuns como você e eu estamos neste intercâmbio são cidadãos.

É claro natural, em nossa democracia, que todo mundo vai para seu ponto de vista, a sua posição ... Mas não vejo que se pode escapar do pior, se alguém rejeita o papel de outros juízes e limite como se os juízes eram meros instrumentos de um ou outro ... E não há perigo se os juízes fora do seu próprio papel de mediação, já não se compreender que eles estão em nossa sociedade, a última garantia dos bancos e limitações de cada um. Se os especialistas, religiosos ou cidadãos e tomou o lugar dos juízes, se os juízes estão abandonando sua função de terceiro e limites, não estamos muito longe de uma ou outra forma de totalitarismo!

Você será certamente decepcionado ao saber que se eu me gosto muito, para dizer rapidamente, o papel dos pais no desenvolvimento da criança, bem como a igualdade de género, a igualdade entre os papéis dos pais, toda a minha experiência, tanto pessoal como profissionalmente, me leva para as reservas mais extremas sobre "igualdade", que teria apenas uma igualdade quantitativa. Fico muito cauteloso sobre o princípio de generalização de "guarda alternada. Muitos diriam.

Permitam-me, se quiser tentar algumas palavras ao som um pouco mais antes de minha posição - ea idéia de não convencê-lo, mas sim para mostrar que podemos ter em conta o seu preocupação com a justiça e igualdade, e você ainda argumentar o contrário.

Se eu estou comprometido com a igualdade entre mãe e pai, que está ligado ao relacionamento entre os pais pode sair de uma ordem mais ou menos sado-masoquista e dominação "patriarcal" ou "matriarcal , essa igualdade não pode jogar por mim na forma aritmética de a = b; essa igualdade matemática, a ser abstrato, pôr de lado a qualidade, a singularidade de cada um dos dois termos.

Igualdade, e que do ponto de vista subjetivo das dificuldades, não pode ficar fora entre os sexos aceitação genuína de sua diferença, a assimetria seu. A igualdade implica diferença chamadas diferença. Isso não significa que a relação entre homem e mulher, pai e mãe, a diferença está na imagem comum da hierarquia pai-filho. Não é hierárquico, no sentido de um superior que domina um inferior, que tendem a considerá-lo, em parte, muitas propostas textuais das principais religiões. Há um monte de "progresso" para fazer, estou inteiramente de acordo! Mas aqui devo uma vez observar que ao longo do tempo a espécie humana inaugural (que nem sempre tem sido o caso "humano"!), Em comparação com a história imemorial da humanidade, as grandes religiões e mitos foram, por muitas razões, como se pode descrever em dois tiros concha, constitui o avanço mais decisivo no trabalho de civilizar cultura.

Levou a espécie humana, bem como necessário para cada recém-nascido, acontece com a linguagem, a representação de si e do outro, e assim escapar do magma proveniente do animal, diferenciando-se das outras espécies. Nestes primeiros dias da distinção entre eles (animais) e nós (humanos), revelam um início de afrescos em movimento cultural "afrescos de Lascaux conhecido ...

A saída do reino animal e reino de "primitivo" foi feita a preços elevados, eu garanto direta: um em particular escravidão e colocar em "inferior" das mulheres civis e políticos . Mas o preço era tão alto que eu posso dizer, em comparação com os tempos de violência e sacrifício primitivo canibalismo real que sabe ou suspeita que você pode, o aumento real de uma selvageria instintivas deixou perder irrestrita ... Face a esta, ter em mente o tamanho da civilização, cultura, religião, ignorando como "selvagem" veio para adornar a divisão entre homens e mulheres e promovido em um modo desigual é para a nossa cultura para o próprio Ocidente, uma grande risco. Um exemplo de um retorno ao matriarcado, que deve ser suave, sob o registro ultraliberal pretexto, mesmo libertário, não será menos dinâmico na sua negação da diferença sexual, do sacrifício de crianças ...

Estamos no coração do relatório, tão delicado, tradição e modernidade. É inútil para inflamar a palavra "modernidade" do "progresso igualitário dos nossos democrático ocidental se fende a modernidade ea tradição.

Se ele não capturar todas as capitais "civilizador" que carregam as tradições imemoriais e textos, as pessoas em risco em nome do "moderno" se, como queria o totalitarismo, apagando o passado ... isso não se muito rápido em relação ao real e os males percebidos transportados pelas tradições ... Você vai perder de vista o seu próprio fundamento, sua própria riqueza, seus tesouros escondidos. O nosso moderno e que, amanhã, não se esqueça, vai se tornar o "passado" para os nossos descendentes, é um transportador, para os males contra a desgraça, bloqueios novo ...

Afirmar a igualdade ea diferença conjunto é um desafio formidável, se pelo menos um n'édulcore nem palavras!

Acho que a maneira de viver a diferença entre os sexos, entre pais, cada um está ligado à forma, é sempre muito subjetivo, de que criança que viveu a diferença entre nós e nossos pais, a diferença entre irmãos e irmãs, diferença entre os próprios pais.

Como adulto, você vai concordar, pelo menos eu espero que não pode haver igualdade entre pais e filhos, crianças entre si, de forma quantitativa. Para ser simples e concreta: crianças em casa não pode, por exemplo, têm o mesmo tempo eo mesmo direito de assistir à televisão que os pais: as crianças pela idade, não pode ver os mesmos programas ... é um exemplo simples o que demonstra que a igualdade em termos quantitativos, pode existir, se não ir para coisas malucas ... A vida da criança é feita da desigualdade ", que são na verdade as diferenças e limites devem ser suportados por ambos os progenitores da criança é estruturado e, finalmente, "crescer", por isso, emancipar sua mãe que seu pai e seus irmãos e irmãs ...

A diferença entre pais e filhos, todos vivemos na nossa infância, em diferentes graus, sobre o modo de "desigualdade", mesmo que reprimir essa experiência posteriormente cria sentimentos de ressentimento e muito profundas na temos que jogar um monte de voltas.

Diante do impasse da igualdade educacional, gradativamente melhor compreendida como a "diferença" - a diferença entre os pais ea diferença entre pais e filhos - tinha um caráter formativo, essencial para que a criança crescer. Fui levado a compreender que a igualdade, que estou ligado a justiça, não pode ser submetido, sem negar a diferença, na verdade, o único objetivo ou quantitativo.

Em outras palavras: Eu acredito que os pais não contam como Pai - não como o pai, "apenas" da infância, mas na terceira, em terceiro lugar na relação sexual entre mãe e filho - se reivindicar um lugar para mãe uma simetria com o da mãe.

Vale como um pai é a primeira a me ajudar, assim como a mãe da criança para "distinguir" uma da outra. O pai não é a mãe, a mãe não é o pai, as crianças não são os pais, os pais não são os filhos. Mas não é evidente. Nas profundezas do nosso ser, quero ser outra: a paixão de ser o outro, para outro, é a paixão que nós ignoramos a maioria, somos tão apegados que nós não sabemos ... Isso é paixão enraizada no link do bebê fomos para a mãe ... Esta é uma conexão primária, que a partir da gravidez e os primeiros meses, coloca os pais em uma posição que não é "igual ", leia aqui, não simétricos.

Também devido ao facto de as mães, gostemos ou não, fazem parte de uma sensual e emocional da criança em primeiro lugar, os pais estão no início da vida da criança, de frente para a criança confrontado com o fato de que eles não são a mãe, e ser confrontado com esta relação simbiótica nasceu da mãe e da criança que são "excluídos" terceiros.

terceiro excluído não significa rejeição, mesmo se é verdade que o pai, rejeitada, pode ser como voar em círculos .... Qual é o mínimo que podemos esperar também um pai!

Para todos aqueles pais que se vêem "indeferido" deveriam ser presos por ressentimento?

Onde a separação dos pais e de conflito, não seria um pouco no lado dos pais, como eu penso, para não se casar e reivindicar uma posição de compensação e / ou rival da mãe?

Não há nada melhor para fazer para os pais a participar em duelos espelho infinito com mães que têm maior dificuldade na própria vida "divididas", separado do seu filho?

Não seria melhor os pais, quando as coisas vão bem na parede, poderia enfrentar as mães também exclusiva, possessivo, mostrar a sua própria liberdade, sua própria capacidade de sustentar-se "dividido" , separada e distinta de seus filhos?

Poderia esta "abandonar" seus filhos?

Não é se eles podem impor uma disponibilidade diferente (assimétrico) da mãe, a sensibilidade ajustada para se separar de seu filho, uma inteligência do que eles próprios ganharam a sua liberdade por em comparação com seus próprios pais, a própria mãe, e talvez também em relação à mãe de seu filho ... Essa "inteligência", mais ou menos consciente, mais ou menos reflexivos, é assumido o exílio - o exílio Esta Mãe capitalizados suposto colocar-nos longe de tudo, ea separação primária e da morte ... Esta "inteligência" que pode servir muito seus filhos ...

Mas para aqueles pais "rejeitado" por aqueles que as mães real - especialmente as mães "castradora" e "possessivo", que permanecem inconscientes de seus próprios rivais mãe e / ou seu próprio pai - para um apoio mais silencioso e eficiente "pai", com uma confiança muito imaturo, que apoia o "meio excluído" da relação mãe / filho, ainda é por isso que eles se colocaram em boa posição, um pouco resolver com o que é seu próprio desejo de filho, seu próprio desejo da mãe, ou seja, com sua rivalidade próprio inconsciente ...

Ao se afastar - um passo de lado a maturidade sexual - esses pais, curto-circuito, pode ajudar a substância de seus filhos melhor. Apoiante de ser "demitido", sem ser esmagado ou destruídos, em contrapartida, para mim, se assim posso dizer, o trabalho do pai. Assim, é conveniente que os pais, em qualquer caso, a posição das mães, não repita a eles, e seus filhos, seu próprio aplicativo de reconhecimento e amor incondicional ...

Exige também que os pais a receber qualquer coisa da "negação" da mãe contra eles.

Em outras palavras: as mães devem ser capazes de dizer "não" ao pai, mesmo que essa recusa é "confuso" - Eu digo que, contra sua vontade - o pai da criança e seu pai é muitas vezes um passo necessário no relacionamento dos casais jovens e velhos, para que a mãe também pode verdadeiramente dizer "não" ao seu filho.

Pais podem suportar, apoiar isso? Eles podem apenas perceber que o "não" da mãe para o filho realmente depende da sua capacidade de dizer "não" a seu próprio pai e, portanto, que representa o outro desconhecido que lhe são próprias mesmo?

Eu sei como este, em termos de paixão e sofrimento da imaturidade que se envolver com a separação, o que eu digo é difícil, eu sei como essa perspectiva é difícil para aqueles que, ao mesmo tempo separados de suas esposas e seus filhos, chamando o nome da igualdade, obscurecendo o ponto vital da sua ferida, "a metade" da criança ... Mas eu não sei o melhor, na minha prática profissional, incentivar esses pais a refletir a sabedoria ancestral de Julgamento de Salomão ... Neste ensaio, como sabemos, a mãe "real" é aquele que nega que a criança deve ser cortado em dois, partilhado ...

Ao apoiar a desigualdade "(não tem" meia "seu filho), pais, apoiando-se como" o excluído, e não como uma mãe solteira, preservar a sua divisão de funções, humanização, e assim oferecer a seus filhos as melhores oportunidades para "crescer" ...

Eu não sei o que pensa sobre Maurice Berger, do que você parece dizer, seria "contra" a guarda conjunta, eu vou ver 2. Mas entenda aqui que eu não sou um "militante" Eu considero que esta questão da guarda conjunta, significativo das tendências culturais da época, suas implicações, merece mais do que os duelos lutar no espelho. Seria melhor não ideologização e, tal como exigido pelo melhor sabedoria, seria melhor conversar com os outros com os quais eu não concordo, voltando o olhar em si, primeiro a reconhecer que outros ...

Espero que esta relação, difícil, mas o "mediador", não ser muito irritado, abusado, mas por favor entendam que eu poderia deixá-lo sem grande equívoco, junte-se uma crítica apaixonada de Berger s ' não é meu, nem para se juntar a defesa dos cuidados de "alternativo" que é seu.

Muita sorte para você,

Pendanx Daniel,

Bordeaux 01 de novembro de 2005

Desta forma binária de pensar sobre o relacionamento humano, projetando o modelo matemático humanos, o modelo do computador, é o de "cognitivismo". Todos por um lado, estritamente "científica" humanos, relações inter-humana, negando o jogo da Terceira simbólica, os resultados desta idéia de que o comportamento humano pode ser calculado, planejado, gerenciado, de acordo com formatos e padrões. Daí a tentação de um controle tecnocrático administrativa, seja o comportamento judicial, a louca esperança de uma jurisprudência uniforme e prática - uma tentação que levou imparável passar a ter a singularidade qualquer assunto, a carne de falar de vida, a singularidade de cada caso.

O texto de Maurice Berger, a lei do pai sobre a hospedagem de um bebê, está disponível na Internet, e este artigo, alguns "científico" para o meu gosto, mas continua cheio de observações e reflexões críticas que eu acho que é muito sábio.

■ Les enfants, premières victimes
23 mar 2009 - Audition – Le docteur Maurice Berger, chef de service en psychiatrie de l’enfant au CHU de Saint-Etienne a été entendu le 17 mars à l’Assemblée par la mission d’évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes. Les députés cherchent à connaître l’impact des violences conjugales sur les enfants qui en sont témoins. Si, pour Maurice Berger, « tous les enfants exposés ne présentent pas de troubles », il n’en demeure pas moins qu’un grand nombre d’entre eux deviennent violents.

La loi française est dans le collimateur de Maurice Berger. Pédopsychiatre depuis 27 ans, il reproche à la législation de ne pas être « centrée prioritairement sur les enfants ». Leur intérêt n’a pas préséance sur celui des parents. Il va donc être difficile, selon lui, de changer la situation des enfants témoins de violences conjugales car « nous n’arrivons pas à penser l’enfance, c’est-à-dire les besoins minimums qui doivent être satisfaits pour qu’un enfant se développe à peu près correctement ».
A cela s’ajoute la récente décision de la garde des Sceaux, Rachida Dati, qui, après avoir soutenu en décembre dernier les mérites d’une responsabilité pénale dès 12 ans1, est revenue sur sa décision devant l’ire des associations et de l’opposition. Maurice Berger s’inscrit en faux et se dit consterné par ce revirement. « Pour les délits sexuels, il faut maintenir l’âge de la responsabilité pénale à 12 ans, sinon, on laisse des centaines et des centaines de jeunes filles en situation de risque », a martelé celui qui prend en charge des enfants extrêmement violents et constate l’âge de plus en plus précoce des jeunes violeurs. Il a d’ailleurs évoqué la nécessité de construire des établissements adaptés pour accueillir ces enfants.

Changements à entreprendre
Profitant de son audition devant les députés, le médecin a présenté un certain nombre de mesures à engager afin d’améliorer la prise en charge des enfants témoins de violence.
Tout d’abord, il faut toujours partir du principe que « protéger une femme [victime de violences conjugales] ou l’aider à se protéger, c’est protéger son enfant ». Si la mère subit des violences, il faut immédiatement s’occuper de l’enfant, explique le psychiatre, notamment avec les services de protection de l’enfance.
Maurice Berger estime également qu’« on ne devrait plus entendre dire, en particulier de la part du juge aux affaires familiales, qu’un mauvais mari (violent) peut être un bon père. Car un homme qui tape sa femme devant son enfant perd à ce moment toute préoccupation parentale puisqu’il soumet son enfant à un spectacle particulièrement angoissant ». Il précise d’ailleurs qu’« au Québec, cet acte est considéré comme un mauvais traitement psychologique ».
Enfin, il existe, d’après le pédopsychiatre, un réel problème avec la résidence alternée qui ne devrait pas s’appliquer « quand il y a eu maltraitance avérée sur les femmes car ce dispositif d’hébergement est utilisée [par le mari] pour maintenir une emprise sur l’ex-conjointe ».

Laure Martin

1. André Varinard, professeur de droit à l’université Lyon 3, a été chargé au mois d’avril 2008 par la garde des Sceaux d’engager une refondation complète de la justice pénale des mineurs. Dans son rapport, il a suggéré de fixer le seuil d’âge minimum de responsabilité pénale à 12 ans afin, entre autres, de suivre les recommandations faites par le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies.



4 commentaires pour “Les enfants, premières victimes”
Nicolas dit :
5 décembre 2009 à 22:04
Merci de nous rapporter le discours de Maurice Berger.
Voici donc le sujet de cette mission parlementaire: “mission d’évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes”

Bon le débat amène inévitablement la question de la responsabilité de l’époux. C’est bien normal. D’ailleiurs, il n’y a que le politiquement correct pour ne pas nommer cette commision: “comment se protéger d’un mari violent”. (on ne peut pas le dire, on ne fera que le penser).

Et Maurice Berger de théoriser en direct devant 4 députés pour expliquer qu’un mari violent est un père violent, et que cette violence sera intégré par l’enfant qui le regarde, pour devenir lui-même violent.

Un père violent donne un enfant qui deviendra lui-même violent. Fantastique! Au royaume des crédules, Mr Berger est un génie.
Malheureusement, il n’amène aucune démonstration, aucune preuve, et c’est navrant. Un Professeur qui théorise plutot qu’il ne démontre. C’est à cela qu’on voit que le domaine du Psy à la Francaise est relègué très en retard sur le reste des pays occuidentaux.

Enfin, comme le dit votre commentaire, le Dr Berger donne son avis sur la Garde Alternée… Attendez, on ne rève pas là.
Le Dr Berger en profite une nouvelle fois pour prodiguer sa contrindication à la garde alternée. On rêve ou quoi?
Pourquoi pas venir nous dire qu’il faiut voter UMP, ou autre chose.

Non il n’y a aucun rapport entre les 2 sujets. Le discours sur la garde alternée démontre encore à quel point, le Dr Berger n’a aucun scrupule à dénigrer partout la garde alternée, du moment qu’il a l’occasion d’avoir un micro.

Non, la posiion du Dr Berger est vraiment scandaleuse. Alors que 3 ans auparavant, lors de la mission parlementaire sur la Famille qui devait traiter explicitement du divorce et de la garde alternée, on avait fait intervenir l’opposant perpétuel à cet possibilité. Le Dr Bergerl avait été entendu, et la Mission parlementaie l’avait écouté comme d’autre, et avait conclu: en compléte opposition des positions défendues par Maurice Berger et Jacqueline Phélip.

Donc non seulement, le docteur exprime ses idées plus ou moins réactionnaires, toujours favorable à la condamnation des pères, à la fessé des enfants, à la réponse judiciaire dès 12 ans, mais le Docteur Berger revient sur le précédent débat qu’il a eu dans les mêmes lieux, pour attaquer la garde alternée. Un peu à la manière d’un mauvaise élève qui reviendrait contester sa mauvaise note, 3 ans plus tard.

Le docteur vient non seulement par sa démontration du jour, mais sur la base de sa stratégie nous donner le niveau de son approche scientique: enfantine.

winger dit :
12 décembre 2009 à 12:42
Bonjour,
Savez-vous ou je pourrais contacter le Docteur Berger ?
Cordialement

Anne-Marie dit :
24 janvier 2010 à 11:10
A Nicolas

C’est vraiment une manie chez vous d’inonder internet de vos inepties !

1) de plus en plus d’études démontrent que la violence exercée sur une mère devant un enfant a le même effet que si elle était exercée sur l’enfant lui-même, avec toutes les conséquences psychiques graves qui s’en suivront ultérieurement. Et c’est en effet une contre indication absolue, non seulement de résidence alternée, mais de visites et hébergements non protégés !

2) Votre focalisation quasi pathologique sur le docteur Berger vous aveugle au point de ne pas remarquer qu’il y a un très large consensus de tous les pédopsychiatres sur la résidence alternée et particulièrement pour les jeunes enfants !!! Y compris dernièremement, Jean Le Camus, pourtant très pro résidence alternée mais qui vient d’y mettre les mêmes conditions que les autres ( “Ca M’ Interesse” rubrique “Psychologie”, octobre-novembre 2009).

Que les députés et sénateurs n’y réagissent pas pour l’instant, ils y réagiront tôt ou tard comme l’a fait la Californie en son temps ! Elle fut la première au monde à voter une loi en 1979 avec présomption de garde alternée égalitaire. Mais devant les mêmes méfaits que nous constatons à notre tour, elle amenda sa loi en 1994 pour ne plus valider que les résidences alternées demandées conjointement et…librement par les DEUX parents !!!!!

On connait tous les “idiots de village”, avec vous on connait les “idiots d’internet”.

Nicolas dit :
18 février 2010 à 0:22
Maurice Berger est bien connu pour sa vision réactionnaire.

Des mouvements aussi divers qu’extrémistes se réclament aussi des réactionnaires:
- mouvement pour l’allaitement (LLL La leach League, mouvement US)
- le Gender aux US (mouvement du genre)
- les chercheurs qui revendiquent l’instect maternel
- les religions qui pousseraient les femmes à rester à la maison
- des musulmans qui placeraient des voiles sur “leurs” femmes
- les patrons qui placeraient les femmes uniquement dans les emplois précaires
- des réactionnaires qui voudraient interdire un droit équitable entre un père et une mère…
- des psychiatres pour la séparation des enfants d’avec leurs parents, à but thérapeutique…
- des psychiatres pour abaisser l’age des condamnations des enfants
- des psychiatres pour le rétablissement de la fessée
- des avocats soucieux de défendre leurs clients en empruntant les ficelles du communautarismes.

Bien sûr pour “le bien de l’enfant” !

Continuez de nous mentir en nous disant que les états modernes reviendraient sur la garde alternée. Il est commode de se trucher derrière un discours pseudo scientifique, derrière un état lointain.

Vos insultes sont bien l’illustration de votre débat.
Les 300.000 enfants, et leurs 2 parents en garde alternée sont surement aussi des “idiots”. 1 Million de personnes…
Il dit quoi le professeur pédopsychiatre de Clermond-Ferrand, à ces 1 Million de francais?

Non, Maurice Berger n’a aucune démonstration à nous apporter contre la garde alternée. Et quand un député lui a demandé pourquoi il n’était pas venu expliquer ses merveilleuses théories audélà de son département, pas de réponse.
Mais on l’attend toujours. Et pour les crédules, qui penseraient que les enfants en garde alternée s’élèvent comme des rats de laboratoire…. Le professeur Berger aura au moins démontrer une chose: les crédules existent!

PS : les conclusions de la Misions parlementaire sur la famille sont claires: favorable à la garde alternée (c’est en francais, c’est à Paris, il suffit de les lire)



Encontrei este post num outro post e eu trago-vos, porque achei interessante (até mesmo o blog)

La loi Ségolène Royale sur la garde alternée et ses drames

La loi Ségolène Royal du 04/03/02 continue à produire ses méfaits.
En permettant au juge d'imposer la garde alternée, elle incite à de véritables premiers jugements de Salomon, qui coupe l'enfant entre les deux maisons de ses parents ...

Tout cela étant présenté comme un "progrès" par une Ségolène Royal qui se présente comme féministe.

http://www.lenfantdabord.org/?side=118

Expériences vécues

Un bébé de 5 mois et demi a été soumis à une résidence alternée de 8 jours/ 8jours chez chacun des parents éloignés de 100 Km avec passage de l'enfant sur la place du village, devant le bistrot car le père agresse la mère.

Un enfant de 10 mois passera la moitié des nuits chez son père et un mois complet cet été.

Un enfant de 11 mois : Résidence chez la mère mais : Chez le père toutes les semaines du mercredi 18h au vendredi 8h, 1 er , 3eme, 5eme week-end de chaque mois du vendredi 18h au lundi 8h, moitié de toutes les vacances scolaires ( dont un mois complet l'été)

Un enfant de 3 ans dont le père ne s'est jamais occupé, y compris financièrement, vient d'être enlevé à sa mère et confié à son père car la mère s'est éloignée pour son travail. ( cas de plus en plus fréquents)

Un enfant de 5 ans doit subir une résidence alternée de 15 jours/15 jours car le père s'est éloigné !

Un enfant de 9 ans qui ne veut plus de la résidence alternée et continue à y être soumis plonge dans une dépression et est en échec scolaire.

Etc……


Paris

Mr C. et Mme L. vivent maritalement. Un enfant naît, mais Mr C. n’a pas la fibre familiale et se consacre tout entier à sa carrière :
De 9 heures à 20 heures il est dans son entreprise, parfois même le week- end.
Il voyage beaucoup et seul.

Sa compagne lui reprochant son comportement, il la met plusieurs fois à la porte avec l’enfant. Elle se réfugie parfois chez des amis, parfois chez sa mère qui habite un département d’outre mer. Puis un jour elle décide de le quitter définitivement.

Quelques temps plus tard elle se rend avec son bébé au chevet de sa mère gravement malade.
Son ex-conjoint saisit alors le juge aux affaires familiales (JAF), prétextant un éloignement volontaire de la mère.

Voici la décision du juge, alors que l’enfant n’a que 17 mois :

- Résidence chez le père, car :
«Le maintien de la résidence de l’enfant en un lieu où elle vit depuis sa naissance constitue un élément rassurant, indispensable à l’intégration par ses soins de la séparation de ses parents. La sécurité spatiale est, aux yeux des spécialistes de la pédo-psychologie l’une des composantes essentielles de l’univers enfantin » (sic).

- Pour la mère : la première semaine des vacances de Noël les années paires
- l’intégralité de toutes les autres «petites vacances »
- la 1ère moitié des «grandes vacances » les années paires, la 2ème moitié les années impaires.

Et ce père, si « important » aux yeux du juge a fait le commentaire suivant à son ancienne compagne :

« Tu l’as eu dans le c… et bien profond. Tu auras intérêt à être bien gentille avec moi, si tu veux voir ta fille plus souvent …. »

Dans ce cas comme dans tous les autres, ce n’est pas le père qui s’occupera du bébé mais les grands parents paternels.


http://www.mauriceberger.net/

sábado, 21 de agosto de 2010

MEDIAÇÃO: O QUE É? COMO E QUANDO FUNCIONA?

Mediação Familiar
Casais demoraram 8 meses a chegar a acordo no divórcio
por FILIPA AMBRÓSIO DE SOUSA24 Julho 2010


Em 2010, em média, os casais que recorreram a mediadores demoraram mais do dobro do tempo a definir acordo. Mas também há casos de quem salvou o casamento.

Maria e Joaquim já ultrapassaram a casa dos 50 anos. Estavam casados há mais de vinte, e, num só ano, os dois filhos saíram de casa, eles pediram a pré-reforma e tudo mudou na vida deles. As discussões começaram a ser frequentes. Demasiado frequentes. Para oficilalizar os papéis do divórcio, recorreram ao centro de mediação familiar de Lisboa, uma alternativa aos tribunais de Família, conta Pedro Martins, 37 anos, mediador de conflitos que acompanhou este caso. Mas, passadas seis sessões para tentar chegar a acordo nas condições do divórcio, o casal acabou por desistir e reconciliar-se.

O caso é insólito, mas está longe de ser único. Pedro Martins diz que 10% dos casos em que esteve envolvido acabaram em reconciliação. Os restantes 90% que chegam aos centros de mediação, são de divórcio e de questões ligadas a poder paternal.

Com a saída de casa dos filhos, este casal tinha "começado a conviver mais tempo no mesmo espaço, e, com esta mudança de vida, as coisas começaram a correr mal", explica o também jurista ao DN. A solução encontrada nestas sessões de mediação? Criar "novas regras de convivência" para que o casamento possa resultar.

Este ano, 38 pessoas que recorreram a este meio alternativo aos tribunais (que custa 50 euros) conseguiram um acordo sobre as decisões a tomar. Sejam casos de divórcio, de reconciliação ou de regulação do poder paternal.

Mas segundo o Gabinete de Resolução Alternativa de Litígios (GRAL), dependente do Ministério da Justiça, o tempo para conseguir um acordo foi mais do dobro do registado em 2009. Ou seja: em 2010, a média de resolução foi de oito meses, em 2009 de três, e em 2008 de cinco meses.

No total foram 183 os pedidos de mediação que chegaram aos mais de 60 mediadores espalhados pelo País. "Temos também muitos casos de pensões de alimentos na mediação familiar", explica Domingos Farinho, director do GRAL.

Maria de Lurdes Guerra, 45 anos, mediadora há três anos e meio, também jurista de formação, explica que a maioria dos casais que tem recorrido a este tipo de serviço tem, em média, 35 a 40 anos.

Cada sessão dura uma hora e meia a duas horas. "Ele é que tem culpa", "suspiros de enfado, um constante revirar de olhos e algumas agressões verbais violentas são reacções habituais entre os casais. Mas, em média, consegue-se um acordo em seis ou sete sessões.

Se os casais são os "clientes" mais frequentes deste serviço, "também já tivemos um caso de três irmãos que queriam decidir questões relativamente ao futuro da mãe que estava acamada há muitos anos", explica Pedro Martins. "E a verdade é que acabou por ser uma sessão em que muitas questões relativas à relação entre eles foram levantadas, incluindo ciúmes à mistura."

Os mediadores chegam a receber casos em que os pais já estão divorciados, mas em que algo corre mal na distribuição de tarefas relativas ao poder paternal. Para resolver a situação, chegam a ser redigidas agendas semanais para os dois progenitores, como, por exemplo, quem vai buscar o filho às actividades desportivas.

"Há um ano recebi um caso em que não foi possível continuar com a mediação porque me apercebi de que o marido tinha agredido fisicamente a mulher", explica Maria de Lurdes Guerra. " Esta questão só poderia ser resolvida pela via judicial", concluiu

sexta-feira, 20 de agosto de 2010

GUARDA PARTILHADA: OS FACTOS!

Pour une critique de la loi relative à l'autorité parentale


Par Hélène Palma et Martin Dufresne






Le 21 février 2002, durant les dernières semaines du gouvernement Jospin, celui-ci a fait adopter à l’Assemblée nationale une Loi relative à l’autorité parentale qui, en réformant, entre autres les articles 371, 372, et 373 du Code civil porte un coup très dur à l’autonomie juridique et à la sécurité matérielle des femmes ayant des enfants.

Nous voulons interroger ici les tenants et aboutissants de cette réforme et la situer dans le contexte juridique, philosophique et idéologique d’une "reconstruction patriarcale" telle que dénoncée par Selma Sevenhuijsen et Carol Smart (Sevenhuijsen, 1991, Smart, 1989).



Brièvement, la nouvelle Loi relative à l’autorité parentale apporte les changements suivants:

- Elle étend l’autorité parentale à tout parent biologique, qu’il y ait eu ou non mariage, vie commune avec l’autre parent ou démonstration de mérites parentaux.

- Elle supprime l’obligation qui incombait au tribunal de reconnaître une résidence habituelle à l’enfant (et donc, implicitement, le travail parental devant y être exercé). Au contraire, la nouvelle loi autorise un juge à accorder et même à imposer contre le gré des parents un régime de résidence alternée (qui a souvent pour effet de supprimer la pension alimentaire pour enfants), mais sans nécessité d’un partage équitable des tâches parentales;

- Elle instaure pour la résolution des litiges un régime de médiation familiale, même en cas de violence familiale avérée;

- Elle donne priorité aux accords conclus ‘à l’amiable’ sur les ordonnances judiciaires;

- Elle enjoint aux juges d’imposer une continuité du lien de l’enfant avec chacun de ses parents, une clause qui risque d’aggraver les cas, trop fréquents, de violences répétées sur enfants, où des mères n’arrivent pas à faire déroger les tribunaux aux droits du père. (Enquête du Collectif Féministe contre le viol 1998, Mères en Lutte dossier de presse, 2000).









I.Le texte de loi




Cette loi rappelle la définition juridique de l'autorité parentale :

"Un ensemble de droits et de devoirs dont la finalité est l'intérêt de l'enfant", article 371-1du Code Civil.

Le gouvernement a œuvré pour que tout parent soit systématiquement investi de l'autorité parentale sur l'enfant qu'il a conçu ; cet a priori entraîne donc la suppression d'exigence de vie commune qui était jusque-là la règle. La loi donne un an au parent pour reconnaître l'enfant et bénéficier de ce fait de l'autorité parentale:

"Le père et la mère exercent en commun l'autorité parentale. Toutefois, lorsque la filiation est établie à l'égard de l'un d'entre eux plus d'un an après la naissance d'un enfant dont la filiation a déjà été établie à l'égard de l'autre, celui-ci reste seul investi de l'autorité parentale" article 372.

Dans le but de donner à cette égalité parentale une application concrète immédiate le gouvernement Jospin a opté pour la légalisation de la résidence alternée, pourtant rejetée dans les législations de 1987 et 1993 [1] :

"En application des deux articles précédents, la résidence de l'enfant peut être fixée en alternance au domicile de chacun des parents, ou au domicile de l'un d'eux" article 373-2-9.

L'exercice de la résidence alternée entraîne le partage des avantages fiscaux et des allocations familiales. Il entraîne aussi la diminution voire la suppression de la pension alimentaire aux enfants.

D'autre part, la loi entrave désormais la mobilité géographique des parents:

"Tout changement de résidence de l'un des parents, dès lors qu'il modifie les modalités d'exercice de l'autorité parentale, doit faire l'objet d'une information préalable et en temps utile de l'autre parent. En cas de désaccord, le parent le plus diligent saisit le juge aux affaires familiales qui statue selon ce qu'exige l'intérêt de l'enfant." article 373-2.

Autrefois le Code Civil donnait obligation au parent gardien de l'enfant de communiquer son adresse à l'autre parent dans le mois SUIVANT son déménagement.

Enfin, la loi fait entrer la médiation familiale dans le Code Civil:

"A l'effet de faciliter la recherche par les parents d'un exercice consensuel de l'autorité parentale, le juge aux affaires familiales peut leur proposer une mesure de médiation et après avoir recueilli leur accord, désigner un médiateur familial pour y procéder. Il peut aussi leur enjoindre de rencontrer un médiateur familial qui les informera sur l'objet et le déroulement de cette mesure" article 373-2-10.



II. Les implications de la loi



La loi relative à l'autorité parentale risque de marginaliser, plutôt que de promouvoir, le critère de l’intérêt de l’enfant, même si ce dernier est invoqué dans le texte de loi.



En effet, le texte recentre au contraire le droit du divorce sur la notion d’autorité parentale. On pourrait lire paternelle puisque le but avoué de cette réforme était bien de restaurer les pères dans leur rôle:

"…trop d'enfants de parents séparés ne voient plus leur père ou ne le voient qu'épisodiquement" (…) "soutenir l'exercice conjoint de la parentalité en veillant à ce que le père prenne toute sa place.." [2]

La loi reconnaît à présent sans restriction à tout parent le droit d'avoir accès à l'enfant qu'il a conçu et de participer à son éducation ; il n’est même plus vraiment besoin de connaître l'enfant, la seule exigence requise étant la simple reconnaissance de l'enfant avant son premier anniversaire. Cette généralisation laisse présager de très nombreux abus dont aucun n’est envisagé par ce texte de loi et dont l'enfant sera la première victime.



Selon la loi relative à l'autorité parentale, la résidence alternée pourra être librement choisie par les parents habitués au partage des tâches, mais également être imposée au parent gardien à la demande d’un parent jusqu’alors non impliqué dans la prise en charge de l'enfant.

On pourrait dire qu’au fond les droits de l’enfant, pourtant garantis par la Convention internationale de New-York signée par la France en 1990, font en fin de compte place à un "droit à l’enfant" : la nouvelle loi prétend répartir l'enfant entre les parents biologiques, sans considérer son intérêt réel et son confort, sans tenir compte de la complexité et de la diversité des situations familiales.



La formule de médiation familiale et de garde alternée imposées permettra aux juges de ne pas se préoccuper des mérites et des intérêts des uns et des autres, surtout si la résidence alternée est, comme au Canada, préconisée par l'Etat et les médiateurs familiaux:

"La Commission a souhaité qu'en cas de désaccord des parents sur la résidence de l'enfant, la priorité soit donnée à la formule de la garde alternée" [3]



La formule de la garde alternée reste une solution très critiquée. L'expérience a montré que la résidence alternée entraîne des problèmes de dépenses accrues, de mobilité réduite, de harcèlement et litiges continus entre ex-conjoints, notamment en cas de violences masculines préalables à la rupture[4].

Denyse Côté a noté dans son ouvrage, que les mères, malgré des ressources très souvent moindres, consentent à plus de dépenses pour leurs enfants que les pères, qui tendent souvent à se désintéresser, même dans ce cadre-là, de leur progéniture :

"Les nouveaux discours sur le partage égal rempliraient une fonction de justification, masquant un partage inégal En effet, la répartition inégale des coûts d'entretien de l'enfant dans cinq des douze unités de garde, la répartition inégale du temps de garde, (…) l'absence de compensation pour les faibles revenus sont toujours en défaveur des mères".[5]

Pour les enfants, la résidence alternée est un indéniable facteur d’instabilité, d’appauvrissement[6], déjà constatées dans les territoires comme la Californie.

Pourquoi alors avoir choisi d’opter quasi-systématiquement pour la résidence alternée? Il semble que la préparation et l'adoption de cette loi aient avant tout obéi aux revendications des groupes de défense des pères divorcés/séparés. Ces groupes ont été reçus en force à l'Assemblée Nationale en mai 2001[7] lors des consultations préalables à l'examen de la loi.

Dans les faits, on peut déjà prévoir que la nouvelle loi permettra à des hommes violents à l'égard de leur compagne de garder le contrôle sur elle au moyen d’une autorité parentale conjointe assortie d’une résidence alternée. La nouvelle loi permettra également aux pères de s'éviter de verser une pension alimentaire aux enfants et de récupérer des avantages fiscaux et sociaux (allocations familiales, avantages fiscaux etc.) :

"Dans les cinq cas (..)où le partage des coûts communs est asymétrique, cette asymétrie est, étonnamment, au désavantage des mères"[8].

Sous des dehors de partage, la réforme adoptée tendrait donc à favoriser implicitement des hommes. Le constat dressé par Denyse Côté est à ce titre saisissant :

"En réalité, les mesures imposant la garde conjointe contribuent à maintenir l'inégalité entre les sexes".[9]

Denyse Côté remarque que le simple exercice conjoint de l’autorité parentale après séparation peut également entraîner des abus notables :

"Plutôt que d'impliquer les pères dans le soin quotidien des enfants, la garde légale partagée augmente leur droit de regard et de contrôle sur les décisions du parent gardien (généralement la mère). Elle soumet alors la mère gardienne à de nouvelles pressions:l'obligation de donner accès au parent non gardien, une surveillance accrue du père et même des droits de visite pour un ex-conjoint violent. La garde légale partagée ouvre aussi la porte à une surveillance de la vie familiale par le tribunal, puisque le parent non gardien peut contester la performance du parent gardien"[10].







III.La réalité du travail parental





Le discours le plus communément répandu pour défendre ce type de législation est que l’autorité parentale conjointe et la résidence alternée vont contribuer à faire des hommes les nouveaux pères qui permettraient de libérer les mères des tâches parentales. Il s'agirait de donner aux pères des responsabilités face aux femmes qui les "empêcheraient" de partager les tâches domestiques et parentales. Les media ont prêté et prêtent une oreille très complaisante à ce type de raisonnement[11].

Il semble donc que cette réforme a été adoptée comme solution idéaliste factice au prétendu accaparement des mères et au désengagement des pères qui demandent rarement la prise en charge des enfants et s’acquittent parfois mal de leur entretien : 30% des pensions alimentaires ne sont pas versées à leurs enfants par leurs pères[12].



Cependant, il faut considérer la réalité actuelle : la division du travail entre femmes et hommes dans les couples n'est pas égalitaire; les hommes délèguent presque exclusivement aux femmes le travail domestique, dont celui associé à la présence d'enfants : la majorité des tâches liées à la présence d'enfants est effectuée par les femmes. Selon l’INSEE[13], les femmes assurent encore seules les 2/3 des tâches domestiques et parentales. Quand l’homme est le seul à travailler, sa part d’implication dans les tâches domestiques et parentales tombe à 22%. Ces données posent un réel problème de société en cas de divorce/séparation .

Malgré le questionnement qu’aurait dû soulever un tel problème, le gouvernement Jospin, par la loi relative à l'autorité parentale, a choisi de simplifier l’analyse à l’extrême : tenir pour acquis que tout père est capable d'une prise en charge immédiate, totale et efficace d'enfants dont il s'est généralement peu occupé.

Comme l’écrit Fanny Filosof:

« Le divorce ne saurait être une remise à zéro des compteurs du travail familial et l’égalité des parents quant à la garde ne saurait s’inventer au moment du divorce, effaçant du même coup une des raisons possibles de celui-ci : le non-partage de ce travail familial »[14].



IV. Et les situations de violence ?



Le texte n’envisage à aucun moment les antécédents et la perpétuation de situations de violence masculine dans le cadre familial comme entrave à l’exercice conjoint de l’autorité parentale et à la résidence alternée.

Or, ces situations de violence sont plus que fréquentes dans les couples en voie de dissolution et très fréquemment à l'origine de l’échec du couple : une étude menée au Québec révèle que 55% des femmes qui demandent le divorce le font pour violences physiques et/ou psychologiques[15].

Cette réforme législative va sans doute s’avérer catastrophique pour les femmes victimes de violence masculine domestique. Beaucoup d'entre elles disent être prêtes à sacrifier leurs propres sécurité et avenir en abdiquant tout projet de divorce[16] si cela signifie laisser les enfants seuls avec un homme violent, un agresseur potentiel[17].

L'un des éléments qui montre à quel point la réalité de la violence masculine domestique a été ignorée lors de l’examen de cette loi, est le refus des Sénateurs, puis des députés, d’inscrire dans le texte l’interdiction d’imposer une "médiation familiale" aux femmes victimes.[18]

Les parlementaires auraient pourtant dû tenir compte du fait qu’il est très dangereux de soumettre les droits des femmes et ceux des enfants au bon vouloir d’un homme violent : le Rapport Henrion commandé par le gouvernement et rendu public en février 2001 a pourtant établi sans conteste que la violence des hommes en famille est un phénomène courant et infiniment délétère pour les enfants:

"La violence dont l'enfant est témoin a les mêmes effets sur lui que s'il en était victime"[19].





IV. L’expérience internationale


Le président de l’association montpelliéraine Allo Papa-Allo Maman, Philippe Troncin, affirmait lors de son audition par la délégation aux droits des femmes qu’en Californie on exerce depuis longtemps la ‘joint-custody’ qu'il a traduite par "résidence alternée"[20].

En réalité, la Californie a dû, dès 1989, faire machine arrière et renoncer aux mesures de garde alternée imposée devant le constat d’échec de ces mesures. Il en a été de même depuis dix ans dans l’état de Washington et ailleurs aux États-Unis, comme dans l’État du Maryland où l’on a, à une époque, adopté le critère du principal dispensateur de soins à l’enfant au moment de reconnaître une présomption de garde / autorité parentale :

"Certains Etats américains ont adopté une présomption favorable au principal pourvoyeur de soins. Trois Etats limitent l'octroi de la garde légale partagée aux ex-conjoints qui en conviennent" [21].

En effet, on a constaté que la résidence alternée ne fait souvent qu’un temps. On a observé en Amérique du Nord, que les enfants se retrouvent très fréquemment chez la mère : 70% des gardes alternées aux Etats-Unis deviennent des résidences chez la mère mais sans pension alimentaire[22].

Au Canada le constat est le même :

"Selon une étude récente du ministère de la Justice au Canada, la plupart des enfants visés par une ordonnance de garde partagée ne vivaient en fait qu'avec leur mère"[23].

À la mère de récupérer ensuite les allocations et la pension en "médiation" si son ex-conjoint ne s'acquitte pas de son rôle de père. La ministre Royal a déposé, au moment de la deuxième lecture de la loi à l’Assemblée Nationale un amendement prévoyant que les pensions alimentaires pour les enfants résidant, en fin de compte, chez un seul de leurs parents pourraient être renégociées, à la hausse (ou à la baisse!). Mais cela se passera sans entrevue avec un juge ; une mesure de privatisation de la Justice : le juge, représentant de l’Etat, laissera sa place à un médiateur familial, le plus souvent issu d’une association : ce qui risque de faciliter bien des chantages et laissera les femmes victimes à la merci d’un ex-conjoint agresseur.



Cette tendance à la privatisation de la justice familiale, à la privation de recours judiciaire pour les femmes battues par leur conjoint (pas de poursuite des auteurs de violences conjugales, développement de la médiation, maintien de l'autorité parentale conjointe voire instauration de la résidence alternée même en cas de violences conjugales) a été observée dans de nombreux pays occidentaux ces vingt dernière années:

"Un mouvement en faveur de la garde partagée des enfants après divorce s'est fait jour au Royaume-Uni au milieu des années 70. Il est apparu d'abord sous la forme d'un regroupement informel d'organisations professionnelles, bénévoles ou militantes très variées. Ce mouvement a abouti en 1986 à l'enquête de la Commission des Lois sur la garde des enfants après divorce"[24]

Partout les mêmes effets pervers de ces lois ont été observés : perpétuation des conflits et des situations de violence, inégalité de partage du temps de garde, inégalité financière[25].



Mais il y a pire : il apparaît en effet que ce type de réforme du droit de la famille, bien loin d'établir une quelconque parité parentale, servirait tout au contraire un retour brutal de la domination masculine:

"Le potentiel progressiste contenu dans l'idée de partage des tâches parentales tend à être discrédité par la manière dont il est récupéré par un mouvement réactionnaire qui cherche simplement à attribuer plus de pouvoirs aux hommes (…). Après avoir été un idéal progressiste aux débuts du mouvement féministe, la coparentalité semble être devenue un Cheval de Troie (…) Ces récents développements peuvent être interprétés comme participant d'un processus de 'reconstruction patriarcale"[26].













Un article plus approfondi des mêmes auteurs a été publié dans les NQF de septembre 2002.





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[1] Article 287 de la loi de 1987: "le juge indique le parent chez lequel les enfants ont leur résidence habituelle"

Article 287 de la loi de 1993: "le juge désigne le parent chez lequel les enfants ont leur résidence habituelle";

Le code civil indiquait également: "modalités exclues: le juge ne peut confier la garde des enfants communs alternativement au père et à la mère (…) Il ne peut non plus admettre la résidence alternée des enfants".

[2] Intervention de Madame Robin-Rodrigo, de la Délégation aux Droits des Femmes de l'Assemblée Nationale; compte-rendu des débats du 14 juin 2001 à l'Assemblée Nationale



[3] Rapport de la Commission des lois du 7 juin 2001.

[4] Denyse Côté, La garde partagée, l’équité en question, éditions du remue-ménage, Montréal, 2000.

[5] Côté, La garde partagée, 108.

[6] Judith Wallerstein, Unexpected Legacy, Hyperion, 2000 et The Long-Term Effects of Divorce on Children mai 1991; Me Violette Gorny, La résidence alternée une réforme inopportune, article, Le Figaro, 17/05/2001 ; « Divorce : Comment épargner les enfants », Le Point, n° 1507, 3 août 2001

[7] Voir le rapport de la loi et le rapport d'information de loi de juin 2001 ( www.assemblee-nationale.fr)

[8] Côté, 95.

[9] Côté, p.32.

[10] Côté, La garde partagée 34.

[11] Le nouvel Observateur, juillet 2001.

[12] Statistique citée par Dinah Derycke, présidente de la Délégation aux Droits des Femmes au Sénat, in rapport d'information de la loi, novembre 2001, www.senat.fr.

[13] INSEE: France: portrait social 1999-2000

[14] Les familles monoparentales Fanny Filosof, Actes du Colloque de l’Université des Femmes, Bruxelles, 1991.

[15] Carmen Gill, La violence en milieu conjugal dans le Québec du Sud-Ouest, 1986

[16] selon les écoutantes de Solidarité Femmes des femmes victimes préfèrent renoncer à partir plutôt que de subir et faire subir à leurs enfants les nouvelles dispositions prévues par la loi. même constat au Canada: Beryl Tsang, Bulletin EWA, Toronto, printemps 2001.

[17] Lynne Harne, Violent fathers and the risks to children, Colloque Marx international III, septembre 2001.

Voir aussi le site de l’Ontario Women’s Justice Network, www.owjn.org/new/killers.htm.

[18] Mediation: une affaire de dépossession, Collectif Masculin Contre le Sexisme, Montréal, 1995.

[19] rapport Henrion, 17.

[20] ce que l’anglais désigne par "joint legal custody" correspond à "l’autorité parentale conjointe" en France. La résidence alternée s’appelle "joint physical custody" aux Etats-Unis et dans les pays anglophones



[21] Denyse Côté, La garde partagée, p 25.

[22] In Divided Families Furstenberg et Charlin, 1991, 33-38.

[23] Côté, 17.

[24] Custody law, child care and inequality in Britain., Julia Brophy, in Child Custody and the Politics of Gender. (London, 1989)



[25] Côté, La garde Partagée ; The Family Reform Act, 1995 :The First Three Years de Reg Graycar, Helen Roades et Margaret Harrison,

[26] Power and the politics of custody, Carol Smart, in Child Custody and the Politics of Gender.


La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
par Maurice Berger, psychiatre et psychanalyste Imprimer




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Présentation
En cours de parution en 2005 dans le Journal des psychologues (France).

À l’instigation du lobby des hommes divorcés, la formule de la résidence alternée (aussi appelée garde physique partagée 50-50) est devenue une nouvelle norme, présentée comme nécessaire au bien-être de l’enfant dès le plus jeune âge, même à un rythme effréné, qui peut aller jusqu’à une alternance quotidienne entre les deux foyers.

Pourtant, la résidence alternée était encore interdite en France il y a quelques années, parce que tenue pour contraire à l’intérêt de l’enfant à disposer d’un pôle d’attachement stable, le parent à qui était reconnue la garde.

Aujourd’hui, nous connaissons tous des enfants qui passent deux semaines par mois parqués devant la télé du parent qui s’était le moins occupé d’eux, et dont l’équilibre et la réussite scolaire s’en ressentent. Mais les « droits du Père » imposent le silence. En effet, que le partage des tâches soit symétrique ou non (il l’est rarement), les pères séparés/divorcés y gagnent un prétexte de maintien de l’autorité paternelle, une part égale des avantages fiscaux et sociaux et, surtout, l’occasion de conserver le domicile familial et de récuser toute responsabilité de pension alimentaire.

Les opposants au droit au divorce voient dans cette formule une normalisation. Pour les femmes et enfants qui espéraient échapper à la violence familiale, la résidence alternée non choisie mais imposée équivaut au risque d’une violence perpétuée, sinon aggravée, par les contacts répétés de la mère et l’isolement des enfants avec l’agresseur.

Dans l’inédit ci-dessous, en cours de parution en 2005 dans la Revue des Psychologues (France), le Dr Maurice Berger témoigne de ses observations cliniques sur la dynamique psychologique de certains pères qui réclament cette alternance et sur la difficulté avec laquelle certains enfants la vivent, surtout avant six ans.

À verser au dossier d’une investigation à poursuivre, sans égard aux intimidations.

Martin Dufresne
Secrétaire, Collectif masculin contre le sexisme


La résidence alternée, une loi pour les adultes ?

par Maurice Berger, psychiatre et psychanalyste
La loi de Mars 2002 sur l’autorité parentale est un bon exemple pour réfléchir sur la manière dont, en France, sont construites les lois concernant l’enfance. Parce que cette loi civile ne prend pas assez en compte les lois du fonctionnement psychique, on peut dire que malgré certaines avancées, elle constitue le prototype des occasions manquées.

Je me centrerai ici sur la question de la résidence alternée concernant les enfants petits, de moins de six ans, car ce sont les plus vulnérables, bien que ce mode de garde puisse poser problème à certains enfants plus grands. A noter que d’autres modes d’hébergement peuvent aussi se révéler inadaptés, comme le morcellement du temps d’hébergement (cinq changements de lieu en sept jours ou sept en dix jours dans certains jugements, chaque parent ayant ainsi sa part d’enfant), ou les week-end prolongés du vendredi matin au lundi soir chez les bébés, ou la moitié des vacances scolaires, temps de garde qui, chez certains enfants petits, amènent l’apparition de troubles. Rappelons que l’enfant petit n’a pas le même sens du temps qu’un adulte, et que lorsqu’il se trouve dans une situation où il se sent mal, il ne peut pas penser que cela va prendre fin à tel moment ; une heure ou une journée est un moment infiniment long, et pour lui, "ça ne se terminera jamais".

Les faits

Dans ces contextes, depuis 1997, j’ai été saisi de plus de 150 situations dans lesquelles des enfants de moins de six ans présentaient des troubles importants. Je précise que ma position est essentiellement médicale, clinique, et ne se situe pas par rapport aux droits du père ou aux droits de la mère, ou par rapport à la loi actuelle, mais uniquement du point de vue du développement affectif de l’enfant. Ces symptômes, qui n’existaient pas avant la mise en place de la résidence alternée, étaient les suivants (Berger M. et coll., 2004) :

un sentiment d’insécurité avec apparition d’angoisses d’abandon, l’enfant ne supportant plus l’éloignement de sa mère et demandant à être en permanence en contact visuel avec elle,
un sentiment dépressif avec un regard vide pendant plusieurs heures, et parfois un état de confusion,
des troubles du sommeil, de l’eczéma,
de l’agressivité, en particulier à l’égard de la mère considérée comme responsable de la séparation,
une perte de confiance dans les adultes, en particulier dans le père, dont la vision déclenche une réaction de refus, etc...
chez certains enfants plus grands, un refus de suivre la moindre contrainte (scolaire ou familiale) venant de l’extérieur.

Bref, il s’agit de troubles qui sont décrits depuis une cinquantaine d’années, et qui surviennent chaque fois qu’un enfant petit est soumis à une séparation d’avec sa mère, trop longue par rapport à ce qu’il peut supporter, c’est-à-dire par rapport au temps pendant lequel il peut garder en mémoire l’image sécurisante de sa mère. Au-delà de ce temps, pour lui, sa mère est perdue. Il faut souligner ici que chaque enfant a une susceptibilité personnelle différente à la séparation qui ne dépend que partiellement du genre de maternage qu’il reçoit, et qui est impossible à prévoir.

Je ne suis pas au courant de toutes les situations qui vont mal, ni de toutes celles qui vont bien. Mais il faut dire clairement que dans un raisonnement médical, si la résidence alternée était un médicament, en raison du principe de précaution, elle n’obtiendrait pas d’autorisation de mise sur le marché chez l’enfant petit du fait de ses effets secondaires possibles, ou alors elle serait au tableau A, prescrite dans des indications précises et avec un suivi très attentif. D’autant plus qu’on sait que ces troubles peuvent s’installer de manière durable jusqu’à l’adolescence et se retrouver à l’âge adulte sous la forme d’angoisse et de dépression chroniques. Ces effets peuvent être extrapolés à partir des nombreuses études concernant des enfants qui se sont trouvés séparés de leur mère de manière répétitive dans d’autres contextes. On se trouve donc devant un véritable problème de santé publique, d’autant plus que cette pathologie ne nous paraît pas traitable actuellement.

Pour comprendre ces troubles, il faut évoquer ici, entre autres, les travaux récents concernant la théorie et la clinique de l’attachement (A. et N. Guedeney, 2002). Le lien qu’établit précocement un bébé avec ses parents est constitué de plusieurs "brins". L’attachement est l’un d’eux, les autres concernant les processus d’indifférenciation puis de différenciation progressive, les sentiments d’amour et d’ambivalence, l’instauration de la transitionnalité, etc, chaque brin pouvant avoir une influence sur les autres. La relation d’attachement porte sur la constitution du sentiment de sécurité, qui nécessite que le nourrisson puisse, dans les premiers mois de sa vie, bénéficier de la présence d’un adulte, figure d’attachement stable, prévisible, accessible, figure qu’il pourra intérioriser peu à peu. Un enfant petit peut bénéficier de plusieurs figures d’attachement, mais il existe une hiérarchie. Parce que c’est la mère qui est enceinte, accouche, allaite, non seulement elle arrête ses activités afin d’être totalement disponible pour son enfant, mais de plus elle noue une relation spécifique avec lui. Et c’est elle, premier "caregiver", qui constitue la première base de sécurité, comme le montre le travail de Lamb décrit plus loin. Si une résidence alternée est mise en place trop précocement, cette base de sécurité est inaccessible à l’enfant pendant une durée trop longue. L’absence de sentiment de sécurité interne risque alors d’entraîner la constitution d’un attachement dit "désorienté - désorganisé", qui se manifeste par les symptômes décrits ci-dessus. De plus, Cyrulnik indique précisément qu’un enfant qui n’a pas pu bénéficier d’une figure d’attachement stable et accessible ne peut jamais devenir résilient.

Un facteur aggravant certain est la conflictualité dans le couple. Le contexte est particulier : le couple se sépare souvent alors que la grossesse est en cours ou peu après l’accouchement, ou l’enfant est encore petit. Le "maternage" est alors pris dans le conflit, dans la passion, et toute exhortation à la non-conflictualité n’est souvent qu’un vœu pieux (1). L’enfant n’a pas pu être représenté par un des deux conjoints au moins comme se situant dans une parentalité partagée. Souvent, il n’y a pratiquement aucune communication entre le père et la mère concernant l’enfant, si bien que ce dernier vit deux vies complètement indépendantes. Par exemple, quand l’enfant manifeste son inquiétude alors qu’il est chez son père, ce dernier n’évoque pas la présence de la mère en lui disant "tu vas bientôt revoir maman". Ceci a une importance particulière le soir, au moment où l’enfant se sépare de l’adulte et se retrouve seul, ce qui explique en partie les troubles signalés par Solomon et George chez les nourrissons passant une ou plusieurs nuits chez leur père (cf. infra). Il est fréquent que les pères ne permettent pas à leur enfant d’être en contact téléphonique avec sa mère quand il est chez eux. Ainsi l’enfant perd un parent quand il va chez l’autre. Ceci potentialise fortement les effets de l’éloignement répété de la "base de sécurité" maternelle. Le Pr Golse qui a exposé récemment les recommandations de la WAIMH (Association mondiale pour la santé du nourrisson) concernant la résidence alternée chez les enfants de moins de trois ans, indique que l’enfant doit d’abord avoir une base de sécurité pour pouvoir s’ouvrir au changement, qu’il doit acquérir un premier attachement solide avant d’en acquérir un second, et que de plus le moment choisi pour mettre en place ce type d’hébergement n’est pas le bon car c’est celui où le conflit est le plus aigu.

En 1999, trois ans avant la loi de 2002, dans des recherches longitudinales très précises commanditées par le Programme de recherche de santé chez l’enfant aux Etats- Unis, Solomon et George, deux chercheurs réputés, montrent, sur 145 enfants âgés de 12 à 20 mois, puis revus de 24 à 30 mois, que les deux tiers des enfants de parents divorcés qui passent régulièrement une ou des nuits avec leur père ont des comportements qui traduisent la constitution d’un mode d’attachement beaucoup plus insécurisé que les enfants de parents divorcés qui ne passent pas de nuits chez leur père, et que les enfants de couples non divorcés. Ces nourrissons présentent des moments d’hypervigilance, d’agrippement, d’agressivité, d’hypersensibilité à toute séparation potentielle ou réelle d’avec la mère. Ils ne parviennent à être bien ni au moment des séparations, ni au moment des retrouvailles, et ils ne considèrent pas que leurs parents soient capables de les aider dans ces circonstances. Et en conclusion, "les tribunaux ont à accepter que le divorce crée, au moins temporairement, une situation dans laquelle le meilleur intérêt du petit enfant n’est pas synonyme d’équité pour les deux parents".

Citons encore les travaux de Brazelton. Sa position est qu’il faut évaluer comment un enfant peut bénéficier le plus souvent possible de la présence de son père, et réciproquement, sans créer une discontinuité préjudiciable concernant la relation avec la mère. En 2001, dans les situations conflictuelles, il propose d’encadrer le rythme des contacts sous la forme d’un droit d’hébergement évolutif qui passe par l’utilisation d’un calendrier répondant au principe de précaution (2). Il prend comme hypothèse la situation la plus fréquente où la mère est responsable des premiers soins et prévoit des contacts prolongés avec le père plusieurs fois par semaine dès les premiers mois. Ce calendrier peut être assoupli en fonction de l’investissement du père dans les premiers soins ; de la manière dont il s’est occupé seul de l’enfant la nuit, du fait, par exemple, des obligations professionnelles de l’épouse ; de la capacité de l’enfant à gérer le changement ; et de l’éventuelle non conflictualité du couple. J’ai constaté que lorsque des parents séparés viennent d’eux-mêmes ensemble demander un avis et un suivi concernant la manière de s’occuper de leur enfant petit, on a la possibilité d’introduire une souplesse beaucoup plus grande dans le mode d’hébergement car la préoccupation du couple est alors centrée sur le bien-être de l’enfant, les parents repèrent rapidement ses éventuels signes de mal-être, on n’est plus dans le registre de "c’est mon droit".

Ce calendrier introduit une contrainte importante pour la mère qui ne peut pas prendre de longues vacances afin de ne pas priver l’enfant de la présence de son père. Par ailleurs, si une mère présente des difficultés psychiques majeures, il est évidemment préférable que l’hébergement soit confié au père.

Comment en est-on arrivé là ?

Certains juges des Affaires familiales reconnaissent qu’ils tâtonnent, certains politiques n’osent pas remettre la loi en question de peur d’être traités de réactionnaires, on attend, pour constater l’apparition de dégâts psychiques inévitables, ce qui n’est pas acceptable d’un point de vue médical.

Comment aurait-on pu faire autrement pour comprendre tous les enjeux de la loi ? Eh bien, on aurait pu solliciter la Direction Générale de la Santé, qui aurait pu nommer des scientifiques français spécialistes du développement de l’enfant appartenant à la Société Française de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent et/ou à la WAIMH, les deux organisations officielles. Ce n’a pas été fait. Ainsi les professionnels de la santé ne seraient compétents que pour soigner les dégâts, mais pas pour donner leur avis sur les causes.

• Ces scientifiques auraient étudié les travaux existants et leur validité. Ce n’est pas parce qu’une recherche est publiée qu’elle est valable. Une publication assez exhaustive d’Otis (1995), reprenant l’ensemble des travaux (parue dans "Développement récent en droit familial"), conclut que "Les recherches qui comparent les différentes modalités de garde sont restreintes, présentent des résultats souvent contradictoires et montrent des faiblesses méthodologiques qui invitent à la prudence quant à la généralisation des résultats. L’état des enfants est évalué par checkliste et pratiquement jamais par observation directe". Etc.

• Ces spécialistes auraient replacé dans leur contexte les citations de travaux dont les politiques sont assaillis, et qui peuvent obscurcir leur discernement. Beaucoup de travaux ont été déformés et tronqués par certaines associations de pères. Ainsi, il n’est cité de Brazelton que le fait qu’il évoque l’attachement entre le bébé et son père, et non pas son calendrier progressif très précis dont nous avons parlé. Ou encore, les travaux de Lamb, un chercheur psychologue, ne sont cités que jusqu’en 1980 ; il pense alors que père et mère peuvent avoir des rôles strictement équivalents dans le registre émotionnel et comportemental. Mais ne sont pas cités ses travaux ultérieurs, indiquant que la mère demeure la personne de référence principale pour procurer au nourrisson un sentiment de sécurité. En effet, en 1983, il montre que des enfants âgés de huit à seize mois, vivant avec leurs parents non divorcés et élevés prioritairement par leur père, souvent du fait de la profession de la mère, manifestent une préférence pour leur mère dans des situations "étranges", inquiétantes, comme la présence d’un visiteur inconnu. On peut donc dire que si le père occupe bel et bien une position de figure d’attachement, l’enfant préfère cependant la "base de sécurité" maternelle en cas d’inquiétude ou de détresse. La mère est donc plus appropriée que le père dans ce registre, la demande de protection de la part de l’enfant reste en faveur de la mère. Le père n’est donc pas une mère comme les autres.

On aurait aussi rappelé la masse de publications qui montrent que les pères et les mères proposent à leur bébé un style d’échange différent, complémentaire mais non équivalent (cf. in Berger M., Gravillon I., 2003). Les mères sont plus dans un dialogue émotionnel, attentives aux variations de tonus de leur enfant pour réguler ses états de bien et mal-être, avec davantage de vocalisations et d’échanges de regard, et plus tournées vers la protection. Alors que les pères sont dans des échanges plus physiques, plus stimulants et plus discontinus ; mettent plus leur enfant au défi d’une manière plus adaptée à l’ouverture sur l’environnement.

Pourquoi cette réflexion n’a-t-elle pas été menée au cours de l’élaboration de la loi ? Pour au moins deux raisons, la représentation implicite de l’enfant et la force du lobbying.

La représentation de l’enfant implicite dans la loi française.

1) L’enfant, ou l’enfance, est un phénomène social.

Si les adultes, en particulier les pères, ont décidé d’exercer différemment leur rôle parental dans une société en évolution, il faudrait adapter le droit à cette évolution. Mais ce n’est pas pour autant que les besoins relationnels des bébés changent. Ils sont les mêmes depuis des siècles et demeureront toujours les mêmes. Et si on peut affirmer que le père a une place spécifique à prendre auprès de son bébé, elle n’est pas équivalente à celle de la mère, même si elle est complémentaire. Il existe actuellement une confusion entre l’égalité de droit au niveau de l’autorité parentale et l’égalité de rôle au niveau du développement précoce de l’enfant. On perçoit les limites de la position sociologique lorsque G. Neyrand, sociologue connu pour être favorable à la résidence alternée, répond à une mère dont le bébé, depuis la mise en place d’une telle mesure à l’âge de sept mois, pleure silencieusement pendant son sommeil, a des réveils fréquents la nuit, présente un visage sans expression pendant plusieurs heures à chaque retour, et a des instants de panique dans la journée : "Le fait que votre bébé en arrive à pleurer la nuit ne me semble pas anormal : il a à faire le deuil de l’amour que ses parents avaient l’un pour l’autre quand il a été conçu" (sic).

2) L’enfant n’est que l’objet de ses parents.

Sinon, pourquoi au moment de la révision de la loi en 2004, lors des auditions effectuées par la Commission concernée à l’Assemblée nationale, personne n’a été invité à donner le point de vue de l’enfant ? Ou plus exactement, mon audition a été fortement suggérée au dernier moment par le Président de la Commission des Lois, qui est député dans mon département, alors que cinq associations de pères ont été entendues sans problème ?

3) Il existe le fantasme qu’une mère sans homme est potentiellement dangereuse pour son enfant.

Ceci n’est pas dit tel quel, mais j’ai été frappé par la manière dont les résultats de la période d’essai de résidence alternée décrite dans la loi (art. 373-2-9) ont été déformés par certains magistrats, heureusement pas par tous. Ainsi, si à l’issue de cette période, une mère se montre inquiète face aux symptômes que présente son enfant depuis la mise en place de ce dispositif, il en est conclu que l’enfant présente des troubles non pas parce qu’il ne supporte pas la discontinuité de son mode de vie, mais parce que sa mère est angoissée. On arrive alors à une inversion de l’origine des symptômes. De plus, il faut ajouter que quand une mère voit son bébé aller mal et qu’elle ne peut rien faire pour lui, elle se met à aller mal elle aussi, si bien que certains enfants ne peuvent se sentir bien ni avec leur père ni avec leur mère.

4) L’expertise permettrait de décider en sécurité.

L’idée serait qu’en demandant une expertise, on tiendrait compte du développement affectif de l’enfant petit et on préserverait ainsi son intérêt (Art. 373-2-11). Mais c’est justement là que le bât blesse, parce que dans ce contexte, l’expertise a une visibilité réduite à quelques mois, six mois, un an au grand maximum. En fait, dans un bon nombre de situations, il est impossible, si on est un expert compétent et consciencieux, de prévoir comment un enfant va s’adapter, et donc comment on peut permettre l’augmentation de son temps de présence auprès de son père. Dans un article récent, le Pr Hayez et le Dr Kinoo, deux experts réputés en Belgique, prônent des décisions susceptibles de révision de six mois en six mois, ou au maximum annuellement, et le passage où ils indiquent cela est encadré dans leur publication, ce qui est exceptionnel. L’expert doit accepter d’être humble et de prendre la position la plus inconfortable qui consiste, sans dogmatisme, à raisonner différemment pour chaque enfant, chaque couple, et sur le court terme.

Comment s’en sortir ? On ne peut pas demander que soit ré-effectuée une expertise tous les six mois ou tous les ans. On ne peut pas demander non plus à un magistrat d’être spécialiste du développement psycho-affectif du nourrisson. On ne peut pas demander que ces situations soient orientées vers une AEMO pour un suivi régulier, la justice des enfants étant déjà surchargée.

Ajoutons à cela le problème de la qualité des expertises. Fréquemment un père ou une mère a été reçu seul(e). Or, plusieurs auteurs insistent sur la nécessité de recevoir chaque parent avec l’enfant. Un parent peut très bien verbaliser et décrire le comportement de son enfant et ses besoins, et n’avoir aucune adéquation émotionnelle avec lui. Et chaque fois que c’est possible, c’est-à-dire que la situation n’est pas imprégnée de violence, il est intéressant d’assister au passage d’un enfant des bras d’un parent dans ceux de l’autre. Il faut aussi être attentif aux signes qui indiquent une sensibilité spéciale de l’enfant à la séparation. Ainsi, au cours d’une expertise, je reçois un petit garçon de dix-neuf mois pour lequel, en attendant le jugement, le père a imposé à la mère une résidence alternée une semaine sur deux, ce qui a entraîné très rapidement des troubles obligeant à suspendre ce dispositif. Lorsqu’il est reçu avec sa mère, l’enfant est assez tranquille, mais au moment où elle le prend sur les genoux pour qu’il soit face à moi afin de passer les épreuves du Brunet Lézine (3), il devient immédiatement inquiet. C’est une situation dans laquelle il est face à un homme, et il ne voit pas sa mère, bien qu’il soit en appui contre son thorax. Il interroge alors de manière anxieuse "Maman ? Maman ?"

Ma conviction est que l’on a beau tourner autour du pot, on ne pourra pas éviter la création d’un corps de spécialistes de la petite enfance formés pour être compétents en matière de séparation parentale (psychologue ou psychiatre) qui devraient réévaluer la situation à intervalles réguliers afin de constater l’adéquation du mode de garde avec le développement psycho-affectif de l’enfant. On peut trouver cela lourd, sauf si on prend en compte l’idée que le fait même qu’un enfant ne va pas bien entretient la conflictualité. Ces spécialistes auraient un rôle totalement différent de celui des médiateurs car la médiation concerne essentiellement la conflictualité entre les parents, sans oublier l’intérêt de l’enfant, mais les médiateurs ne sont pas formés à évaluer la santé psychique du tout petit. De plus, plusieurs organismes de médiation sont dirigés par des hommes membres d’association de pères.

La force du lobbying

Les conditions dans lesquelles la loi de Mars 2002, qualifiée de "Loi SOS papa" par une association de pères, a été conçue et votée posent le problème de la relation entre les pouvoirs exécutifs, législatifs, judiciaires et le lobbying.

Partons des deux questions suivantes : pourquoi les pères membres d’associations veulent-ils si tôt une place égale à celle de la mère auprès de l’enfant petit, alors que beaucoup d’autres pères en cas de divorce investissent leur bébé mais ne se sentent pas effacés ou dépossédés par le fait que la mère ait une place plus importante au départ ? Et pourquoi vouloir que ce partage soit réalisé à la minute près ? Je précise que certaines mères présentent aussi des problèmes psychiques impliquant leur enfant, mais elles utilisent beaucoup moins la "solution militante" dont je vais parler.

Mes constatations, à partir des écrits des associations de pères et des rencontres que j’ai eues avec ces pères lors de consultations ou d’expertises, c’est que ces demandes sont une tentative de trouver une solution, inadaptée, à une souffrance personnelle ancienne qui trouve son origine bien avant la rencontre avec la compagne future mère. Cette souffrance n’est pas la même pour tous les pères.

Certains ne supportent absolument pas la séparation du couple, et leur demande de résidence alternée est une manière de faire souffrir leur ex-compagne là où ça fait le plus mal, c’est-à-dire dans la relation de la mère avec son bébé.

D’autres pensent qu’une mère ne sert à rien, et on apprend que dans leur histoire, leur mère ne s’est pas occupée d’eux, ne les a pas investis, les confiant à quelqu’un d’autre, une grand-mère par exemple.

D’autres ont une image de mère dévorante, une ogresse, elle ne veut l’enfant que pour elle, dans une sorte de parthénogénèse. Ces hommes n’ont aucune confiance dans la fonction paternelle, dans le fait qu’un père puisse être attirant, intéressant pour son enfant, même petit. Là encore, que s’est-il passé dans leur histoire pour qu’il en soit ainsi ? En tout cas, selon eux, il faut donc faire le plus rapidement possible une place au père, afin d’éviter que les mères "possessives" n’exercent trop d’emprise sur l’enfant. Mais c’est le résultat inverse qui se produit souvent : ce que nous savons du fonctionnement psychique précoce, c’est qu’un enfant petit ne peut s’autonomiser que s’il est certain de ne pas perdre la relation avec sa mère lorsqu’il s’éloigne d’elle. Il prend de la distance pour explorer le monde, mais à la condition de pouvoir revenir vers elle s’il est inquiet, puis il repart. Si ce mouvement n’est pas possible, l’enfant devient anxieux à l’idée de s’éloigner de sa mère et se "colle" à elle. C’est ainsi qu’en voulant gagner quelques mois de présence paternelle plus intensive, on perd des années de sécurité interne pour l’enfant et on augmente sa dépendance à l’égard de sa mère.

Surtout, et c’est le plus intéressant, il y a des pères qui nient qu’il puisse y avoir une différence entre un père et une mère du point de vue de l’enfant, et peut-être même qu’au fond, pour eux, un homme est pareil à une femme. Ces hommes veulent avoir un enfant, un point c’est tout, certains me l’ont dit tel quel, et peu importe que ce soit avec cette femme-là ou avec une autre. Et la femme est utilisée comme une mère porteuse, mais elle ne le sait pas ; elle, elle veut un enfant avec cet homme-là, et elle ne réalisera à quoi elle a été utilisée qu’au moment de la naissance ou peu après. La bête noire de ces hommes, c’est l’allaitement, parce que là, la différence est irréductible (4). Pour ces hommes, un père peut suffire, ils préféreraient en fait être seuls à élever l’enfant, mais ils savent que cela ne sera pas accepté socialement et judiciairement, alors ils demandent la résidence alternée qui pour eux est un moindre mal.

Quelles que soient les raisons de cette souffrance, la solution est toujours la même, à savoir mettre ces souffrances d’homme ensemble et escamoter leur dimension personnelle liée à l’histoire de chacun pour en faire un problème de société, une revendication groupale concernant le droit des pères, on ne reconnaîtrait pas aux pères la place qui devrait être la leur.

Ces pères sont prioritairement identifiés à l’enfant qui souffre en eux mais pas à leur enfant réelmêmes’ilsparlentsansarrêtd’intérêtde l’enfant. Ils se soignent ainsi, ils sont dépendants de ce combat, c’est pour cela que leur demande concernant l’enfant ne sera jamais réglée, il en faudra toujours plus comme le montrent les demandes récentes de pères anglais et québécois qui ont fait un procès pour interdire à leurs ex-compagnes d’avorter de l’enfant qu’elles attendaient d’eux. Cette revendication n’aura jamais de fin. Tous les moyens seront utilisés, avec ténacité, pour attirer les médias, pour harceler les parlementaires. Les associations de pères guettent le maillon faible politiquement, c’est-à-dire un changement de ministre, de conseiller, pour trouver la faille. Alors que dans le même temps, tous les pères qui trouvent des aménagements d’hébergement souples n’éprouvent pas le besoin de faire parler d’eux, même s’ils souffrent comme la plupart des adultes dans une situation de divorce. Comment tenir compte de leur expérience ?

Face à ces pressions constantes, le seul moyen pour les politiques d’y voir clair, c’est de faire fabriquer du savoir, c’est-à-dire de faire appel à la recherche, et d’avoir recours à ce savoir comme tiers. Une loi votée sous la pression de la souffrance sans référence au savoir risque toujours d’être une mauvaise loi. La loi actuelle ne donne que des garde-fous insuffisants. La manière dont elle a été construite a fait perdre une occasion féconde de réfléchir sur la place du père auprès de son enfant. On a mis la charrue avant les bœufs. Et la même manière inadéquate de procéder plane sur la réflexion concernant l’homoparentalité.

La recherche ne peut se faire sans l’implication commune du ministère de la Justice, des juges des Affaires familiales, et de la Direction générale de la santé, avec des méthodes spécifiques. Un tel travail est justifié parce que la justice prend des risques pour la santé psychique de l’enfant, c’est la décision judiciaire qui va donner une cohérence ou non à la vie de l’enfant. Il n’y a donc pas d’autre choix que de fabriquer du savoir ensemble, même si on ne parviendra jamais à un savoir parfait qui éliminerait toute subjectivité.

Notes

1. Je précise ici que contrairement à ce que me font dire G. Poussin et A. Lamy dans leur livre "La résidence alternée", je n’ai jamais proposé que le père aille s’occuper de son bébé chez la mère, car le niveau de conflictualité règnant fréquemment entre les deux parents rend irréalisable un tel aménagement. Mes propositions ont toujours été un droit d’hébergement évolutif chez le père.
. De 0 à 1 an, l’enfant pourrait rencontrer son père deux à trois fois par semaine, chaque fois pour une grande demi-journée au domicile de ce dernier, sans passer la nuit chez lui. Deux de ces demi-journées seraient éventuellement regroupables sur une journée.
. De 1 à 3 ans, à ces trois demi-journées, lorsque l’enfant sera familiarisé avec le foyer paternel, serait ajoutée une nuit dans la semaine, sans que la séparation d’avec la mère ne dépasse un jour et demi.
. De 3 à 6 ans, l’hébergement pourrait se faire chez le père sous la forme d’un week-end de deux jours deux nuits tous les quinze jours, et d’une demi-journée dans la semaine. A cela s’ajoute la moitié des vacances scolaires, sans dépasser une durée de quinze jours consécutifs chez le père à condition de maintenir des contacts suffisants et non intrusifs avec l’autre parent et réciproquement.
3. Test qui permet d’évaluer le niveau de développement d’un enfant de moins de trente mois.
4. A tel point que certains auteurs proposent que pendant les trois premiers mois d’allaitement, le père s’occupe de son bébé trois heures par jour au minimum, puis à partir de trois mois, quatre heures par jour et deux fois plus le week-end (ce qui est plus que ce que font la plupart des pères). De tels aménagements sont irréalisables à moins que la mère allaite à heure fixe ou que père et mère... vivent ensemble. De plus, cela constitue une intrusion permanente dans la préoccupation maternelle primaire.

Bibliographie

BERGER M, GRAVILLON I. 2003, "Mes parents se séparent", Albin Michel.
BERGER M., CICONNE A., GUEDENEY N., ROTTMAN H., 2004, "La résidence alternée chez les enfants de moins de six ans. Une situation à hauts risques psychiques", Devenir, vol. 16, n° 3, p. 213-228.
BRAZELTON T.B., GREENSPAN S.I., 2001, "Ce qu’un enfant doit avoir", Paris, Stock, p. 83-87.
GUEDENEY A. et N., 2002, "L’attachement", Masson.
OTIS R., "Effets de la séparation des parents sur l’adaptation de l’enfant en fonction de différentes modalités de garde : un relevé des écrits expérimentaux, in Développements récents en droit familial, p. 109-149, 1995.
SOLOMON J., GEORGES C., 1999 a, "The development of attachment in separated and divorced families". Effects of overnight visitation, parent and couple variables". Attachment and Human Development, 1, p. 2-33. 1999 b, "The affects of attachment of overnight visitation in divorced and separated families. A longitudinal follow-up", Attachment and Human Development, 1 , p. 243-264. 1999 c, "The caregiving system in mothers of infants : a comparison of divorced and married mothers. Attachment and Human Development, 72.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 15 janvier 2005.


Autres lectures suggérées

Jacqueline Phélip, Garde partagée ou résidence alternée : l’enfant d’abord.
Dr Maurice Berger, « Le droit d’hébergement du père concernant un bébé », dernière mise à jour, le 7 octobre 2004.
« Entrevue avec le Dr Maurice Berger sur son livre L’échec de la protection de l’enfance », 2004.
« Lettre de l’Association française de psychiatrie à M. Dominique Perven, Garde des Sceaux et à M. François Mattei, ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées. Objet : Loi du 04.03.02 - Intervention du Docteur Berger », le 31 juillet 2002.
L’influence des groupes de pères séparés sur le droit de la famille en Australie.
« Mythes et réalités sur la garde des enfants et le droit de visite »

Parution récente à signaler

Jacqueline Phélip, Le Livre noir de la garde alternée, Dunot, Paris, 2006, préface du Dr Maurice Berger, 226 pages.


© Sisyphe 2002-2010
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Maurice Berger, psychiatre et psychanalyste

Psychiatre, psychanalyste, chercheur, conférencier de haut niveau et auteur de nombreuses publications, le Dr Maurice Berger est chef du Service au Centre hospitalier universitaire de Saint-Étienne, en France, depuis près de 25 ans. Il a aussi été professeur associé au département de psychopathologie de l’enfant de l’Université Lyon II et, en 2002-2003, membre du Groupe de travail interministériel français sur la protection de l’enfance à titre de consultant expert. De plus, il agit à titre d’expert auprès des tribunaux français dans des situations de divorce, de garde d’enfants, d’adoption et de séparation judiciaire parents-enfants. Enfin, il pratique en bureau privé auprès d’une clientèle d’enfants, d’adolescents et d’adultes. Il a été l’instigateur, en 2004, d’une unité fonctionnelle "bilan et prise en charge des situations de défaillance parentale précoce" (incluant un protocole d’expertise des situations d’attouchements sexuels pour les enfants de moins de quatre ans en collaboration avec le service universitaire de médecine légale). Parmi les plus récents ouvrages du Dr Maurice Berger, mentionnons : Le travail thérapeutique avec la famille, Paris, Dunod, 1995, 250 pages ; L’enfant et la souffrance de la séparation : divorce, adoption, placement, Paris, Dunod, 1997, 170 pages. L’enfant instable. Approche clinique et thérapeutique, Paris, Dunod, 1999, 151 pages ; L’échec de la protection de l’enfance, Paris, Dunod, 2003, 252 pages. Deuxième édition mise à jour, 2004. On trouvera sur cette page le curriculum vitae complet du Dr Maurice Berger.

Présentation par l'éditeur
La loi du 4 mars 2002 relative à l'autorité parentale a octroyé aux juges le pouvoir d'imposer une résidence alternée, au nom de "l'intérêt supérieur de l'enfant". Or cette loi n'a prévu aucun garde-fou qui pourrait éclairer leurs décisions. Cet "intérêt supérieur" constitue une formule théorique qui désigne essentiellement l'intérêt des parents. Ces enfants de 0 à 6 ans le plus souvent, mais aussi plus âgés, sont très souvent traités comme des biens indivis qui relèveraient d'un droit de propriété. Ils sont donc partagés, condamnés à mener une double vie, sans repère fixe affectif ni géographique, avec toutes les conséquences qui s'ensuivent sur la construction de leur personnalité.

Malgré les travaux des pays anglo-saxons qui nous ont précédés dans la voie de la résidence alternée et en constatent souvent les méfaits chez nombre d'enfants, la loi définitive a durci sur certains points la proposition initiale. Ce livre, qui s'appuie sur de nombreux témoignages de parents et sur les analyses d'avocats, de pédopsychiatres et de psychanalystes, a pour objet de briser cette quiétude, d'informer, d'interpeller les consciences, de provoquer si possible une réaction politique pour modifier le texte de loi.

Au sommaire
L'enfant et ses besoins
Le dispositif législatif et judiciaire
Les symptômes des enfants
En cas de conflit, comme à l'amiable
Certificats médicaux, enquêtes sociales et expertises psychologiques
Les maltraitances
Le syndrome de Salomon
Résidence alternée : risque de maltraitance au nom de l'enfant
Les besoins de base
Problèmes psychologiques chez l'enfant de moins de six ans
La résidence alternée : une loi pour les adultes
Résidence alternée : un concept judiciaire ?
Et l'enfant alors
Avis des lecteurs (3 avis)
Remarquable

Commentaire de : Jacques ROS, le 18 octobre 2009

Remarquable par les explications claires et très accessibles au profane, du développement neurobiologique de l'enfant auquel nous devons savoir répondre sauf à lui faire prendre des risques importants.
Remarquable par les explications des pédopsychiatres qui s'y expriment.
Remarquable par ce qu'il nous fait connaître du système judiciaire.

Un livre qui nous change des niaiseries qu'on peut lire par ailleurs sur le sujet !

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Un livre de grande utilité

Commentaire de : Thierry PIGON, le 24 juin 2009

Ayant établi une résidence alternée avec la maman pour mon fils, j'ai vu tout son mal-être apparaitre : triste, perdu... Ce livre m'a permis de comprendre ce qui se passait dans la tête de mon petit garçon.

Ce livre est remarquable par ses explications et par les interventions des pedopsychiatres qui y participent. Je le conseille à tous les parents qui se séparent.

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Révoltant

Commentaire de : AUFILDESJOURS, le 29 mai 2009

Cette personne est [...] et réputée anti-pères. Ce livre n'est qu'un recueil de témoignages de mères divorcées qui ont la haine des pères et qui sont parvenus à mettre dans la tête de leurs enfants que leur père est très méchant, très violent, très mauvais... ensuite, vous avez le témoignage des gamins qui répètent ce qu'on leur a dit avec la conviction que c'est vrai. C'est ce qu'on appelle l'aliénation parentale. Il n'y a pour ainsi dire pas de témoignage de pères. Seules des mères anti-pères profèrent des paroles haineuses contre leurs ex, envers lesquelles J. Ph. accorde tout crédit. Sur la base de cette haine, J. Ph en déduit que la Résidence Alternée est dangereuse, alors que toutes les études scientifiques sérieuses (cf. étude du Pr POUSSINS) précisent que la RA n'engendre aucun préjudice aux enfants. Seuls les conflits entre les parents sont à l'origine du mal être des enfants. Comme J. Ph, la justice n'accorde son crédit qu'à la parole des mères et non des pères. C'est regrettable car ce sont les enfants qui trinquent en premier. L'existence de ce livre est donc très regrettable.

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Pois...

RECUSO-ME A SER BARRIGA DE ALUGUER!!!!!!!!!!!!!


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