quarta-feira, 13 de junho de 2012

MA LECTURE DU MOMENT (ET SUGGEREE)

http://www.amazon.fr/Enfants-victimes-d%C3%A9linquants-Jean-Pierre-Rosenczveig/dp/2715807600 Je vous envite à lire ce livre -je suis en train de le faire, dont je vous présente cet extrait: "(...) Je n'ai jamais su ce que c'était l'intérêt d'un enfant; en revanche je crois qu'il faut essayer de rechercher ce que peuvent être à un moment donné et avec une vision plus perspective les besoins de tel enfant. (...) Je vais ici prendre un cas que tout le monde a en mémoire pour m'expliquer. A ceux qui en auraient oublié le détail, je résume l'histoire de David, celui que l'on a donc appelé en 1982 'l'enfant du placard'. Sa mère, lorsqu'elle avait avoué sa grossesse avait été rejetée par ses parents. L'homme qui avait ensuite accepté de l'épouser 'malgré' l'enfant qu'elle avait eu d'un autre, avait éxigé qu'elle le cache. Ainsi David était-il devenu l'enfant du placard. Le fait qu'elle en ouvrît souvent la porte à l'insu de son mari, n'atténuait guère sa responsabilité. Les faits appelaient à une condamnation par la Cour d'Assises. La mise en détention de la mère et du beau-père et le fait que l'enfant avait besoin de se reconstituer conduisait au placement de David au foyer départamental de l'enfance. Son jeune frère - l'enfant du couple- l'y accompagna. Cette séparation devait-elle être maintenue? Etait-elle conforme aux besoins de David? Pas du point de vue de l'enfant. Aux juges qui l'intérrogeaint à l'audience, il répondit qu'il voulait vivre avec sa mère. A la barre, le médecin Tony Lainé appuya sa demande. Il fallait que l'enfant ne termine en psychiatrie à force de rejets. (...). Personnellement, si j'avais eu à requérir au poste d'avocat général dans cette affaire, au nom de la loi, j'aurais demandé à ce que cette femme soit 'condamnée' à vivre avec son enfant. Je veux dire par là qu'i fallait réunir enfin, avec la caution de la société, la mère et l'enfant. D'abord pour David qui le demandait. Egalement pour qu'il soit donné à cette femme, comme à toute mère, de vivre au vu et au su de tous avec lui. Si j'avais été juge, compte tenu de la détention provisoire, j'aurais fait en sorte que rapidement le couple mère-fils soit réuni. Pour l'une et surtout pour l'autre. Je n'aurai pas fait cadeau au beau-père qui avait joué sur la faiblesse psychologique de sa femme pour la réduire à sa volonté. La Cour d'Assises ne retint pas l'avis de Tony Lainé et n'écouta pas l'enfant. Les deux parents devaient être légitimement condamnés; ils le furent. Point à la ligne. La mère retourna en prison, David au foyer avec son problème. Si j'osais, un placard (social) pour un autre! Tout cela, officiellement, au nom de l'intérêt de l'enfant, de la protection de l'enfance. (...). (...) La mère de David était à blâmer, c'est le moins que l'on puisse dire. Pour autant y avait-il danger à permettre que David puisse vivre avec elle comme il le désirait? C'est la question qui se pose chaque fois qu'un enfant exprime le même désir, le même besoin. Si la réponse est négative son propre regard ne doit pas être exclu de notre champ de vision, la séparation ne doit pas être systématiquement retenue sous prétexte que toute maltraitance mérite sanction. (...) (...) Qu'en toutes circonstances, il y soit préparé. Sinon il la vivra comme une amputation, comme une punition. Je pense particulièrement aux grands enfants, aux jeunes adolescents que l'on envisage difficiles, trop difficiles pour qu'un placement familial soit envisageable, et qui échouent dans les foyers encore trop peuplés, pour qu'ils y trouvent leurs repères ou encore dans les familles d'accueil. On se rassure à bon compte en imaginant que 'leur danté, leur moralité, leur sécurité' y sont toujours mieux protégés que dans une famille 'à risques'. Je ne m'appesanterai pas sur le fait que dans certains de ces établissements ou certaines de ces familles d'accueil, les enfants sont également confrontés à des violences ou à des agressions de toute nature. J'y reviendrai. Le placement -familial ou institutionnel- n'est qu'un pis-aller. Une anormalité. Que des fois nous nous étonnons qu'il ait échoué alors qu'il nous avait paru bien adapté. Or l'échec n'est pas si étonnant. C'est une autre chose qu'attend l'enfant. Nous nous préoccupons de son corps, des apparences, lui cherche à régler ses problèmes avec ses parents. 'Pourquoi suis-je bien là et pas chez moi?' (...)" Jean-Pierre Rosenczveig (ancien juge d'enfants), ENFANTS VICTIMES ENFANTS DELIQUANTS, pp 69-77.

RECUSO-ME A SER BARRIGA DE ALUGUER!!!!!!!!!!!!!


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