domingo, 30 de janeiro de 2011

UN PAPA PAUMÉ, LÂCHE ET ÉGOCENTRISTE, SELON XAVIER DE MOULINS

"J'adore les femmes enceintes"
(Xavier de Moulins)


Xavier De Moulins, présentateur du “19.45” sur M6 publie son premier roman, “Un coup à prendre”, narrant l’histoire d’un homme, séparé de sa femme et qui va devoir s’occuper une semaine sur deux de ses filles… Une réflexion sur la paternité inspiré de la vie du journaliste sans être autobiographique (“Cela reste une fiction” précise l’intéressé). Il décrit son personnage comme “un papa paumé, lâche et égocentrique.” (TRADUTION: "Um pai caloteiro, covarde e egoísta.")


FONTE: http://teleobs.nouvelobs.com/





L’histoire. Après dix ans de mariage, Antoine Duhamel a décidé de quitter sa femme...

Xavier de Moulins (© DR) (© DR)
L’histoire. Après dix ans de mariage, Antoine Duhamel a décidé de quitter sa femme. Depuis les naissances de leurs filles, sa relation avec Alice n’a plus grand-chose à voir avec le couple dynamique, sexy et amoureux des débuts. C’est pourtant bien par amour qu’il avait accepté de s’engouffrer dans « la spirale d’une paternité à rebrousse-poil ». Déplorable faiblesse. Alma et Claire l’ont relégué à l’arrière-plan, lui ont volé Alice. Pire, elles l’ont défigurée, obligeant leur papa à prendre une maîtresse – après tout, il ne s’était pas marié avec une grosse femme pleine de cernes. Il lui aura fallu plusieurs années avant d’oser mettre fin à la comédie du père modèle et du mari fidèle. Mais « les pires, ce sont les pères de famille respectables qui ont la trouille de quitter leur petit confort ». Voilà en tout cas ce dont Antoine a réussi à se convaincre, pour légitimer sa fuite. Sauf qu’il n’en reste pas moins père: une semaine sur deux, seul avec ses filles.

Sur le même sujet
28 janvier - Rencontre avec Xavier de Moulins (75009)
L’auteur. Xavier de Moulins est journaliste. Après avoir été pigiste pour « le Monde », « Vogue » ou « les Inrockuptibles », il apparaît à l'écran dans « Nulle Part ailleurs », « +Clair », « Nous ne sommes pas des anges » et enfin dans « Paris Dernière ». Il travaille aujourd'hui pour M6.

Notre avis. En se glissant dans la peau du méchant qui décoche, avec une délectation ostentatoire, une ribambelle de formules aussi croustillantes que provocatrices, Xavier de Moulins aurait pu manquer son coup, et réduire son roman à une joyeuse gaudriole sur le thème du divorce. Heureusement, sa gouaille sonne juste, pour dire l’amour en fuite et la déchéance affective de cet avatar d’Antoine Doisnel, mais aussi l’incompréhension mêlée de tristesse de ses filles. Un récit drôle et tendre sur une déchirure familiale tristement banale.

Jonathan Reymond

Un coup à prendre, par Xavier de Moulins,
Le Diable Vauvert, 196 p., 17 euros.

Source : «Le Nouvel Observateur» du 20 janvier 2011.

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Description

« C'est pour rester proche de mes filles que je me suis installé à trois rues de leur mère, trois semaines tout juste après l’avoir quittée pour une autre.
Pourtant, j’ai toujours été contre la rupture de proximité. Plutôt du genre à penser que lorsqu’un couple se viande et enterre son histoire, il convient de séparer les tombes, ne pas faire cimetière commun. Je m’étais même toujours dit que, si un jour ça nous arrivait à Alice et moi, eh bien que j’irais me refaire à l’opposé, question de principes et de territoire. Bien sûr, j’ai fait l’inverse. Et j’ai cherché la bonne distance, pour installer un nouveau chez-moi.
La bonne distance, c’était la croisée des chemins entre vie d’avant et vie à venir, entre deux saisons, l’été et l’hiver. C’était simple en théorie, jeté comme ça sur le papier.
La bonne distance, c’était une sorte de Yalta, un partage sinon du monde, du moins d’un arrondissement, d’un quartier, d’une rue, sans casque bleu pour maintenir la paix, mais un processus, un accord tacite comme entre deux pays belligérants, entre deux bandes rivales au lycée. Avec Alice, on s’était mis d’accord dans l’intérêt des enfants. »

Antoine Duhamel, trentenaire parisien, est marié, et a jusque-là vécu la précarité de son métier d’auteur dans le confort matériel, grâce au salaire de sa femme. Seulement, après dix ans de mariage, il fait l’amer constat que « notre couple sonnait comme tous les couples. Loin des promesses de nos débuts, nous étions devenus des déchets radioactifs : narcissiquement morts, spirituellement éteints, physiquement à l’abandon, psychologiquement ratatinés, affectivement ruinés, vautrés dans un confort de routine. » Père de deux filles, lassé de vivre dans le mensonge conjugal, il prend la décision de quitter sa femme. D’emménagement en garde alternée, la solitude va le confronter à ses deux filles et à une paternité jamais encore totalement assumée. « J’ai attendu pour être Père de ne plus vivre avec ma femme et ça m’a pris du temps parce que comme beaucoup d’homme, j’ai du mal à faire deux choses en même temps. »

Xavier de Moulins a la formule qui fait mouche et le regard précis. Son roman a la tristesse élégante. À la première personne, avec humour, mais aussi une lucidité rehaussée des traits d’un satiriste, il se livre ici à l’observation d’un homme d’aujourd’hui qui apprend combien est douloureux le chemin « de la rupture à la séparation ». Après la misère sexuelle des romans de Houellebecq, c’est bien la misère affective que vient explorer ce court et émouvant roman.



Langue français
ISBN-10 2-84626-285-3
ISBN-13 978-2-84626-285-9
Année de publication janvier 2011
Prix recommandé 17,00 €

FONTE: http://www.audiable.com/

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VOICI: Dis-nous, ça t'est venu comment, cette idée d'écrire un livre sur un père qui se met à aimer ses enfants seulement après avoir quitté sa femme?

XAVIER DE MOULINS: En regardant les pères seuls dans le parc. A l'époque, j'étais moi-même un père célibataire et je me suis demandé lesquels vivaient en famille, lesquels étaient déjà séparés, lesquels allaient bientôt l'être. A partir de là, mon roman s'est presque écrit tout seul.

(...)

VOICI: L'histoire semble très autobiographique. Or, au début, ton personnage est assez faible, voire lâche...

Mon livre pose la question de ce qu'est un bon père. Et moi, je n'en sais toujours rien! Contrairement à ce que vous pensez, ce type dont je raconte l'histoire est assez loin de ce que je suis, même si j'ai été moi aussi faible et lâche par moments. Mais qui ne l'a jamais été?

VOICI: Un homme doit nécessairement rompre pour devenir enfin un père responsable?

Non, mais on met plus souvent plus de temps que les femmes à comprendre ce qui implique l'arrivée d'un enfant. Devenir parent aujourd'hui c'est un sport de combat. Ça peut vraiment noyer sa vie de couple si on n'y prend pas garde.

VOICI: Du coup, tu proposes une super solution: "Si la vie était bien faite, les papas auraient plusieurs femmes, et les femmes plusieurs maris, mais en même temps". C'est une ode à la polygamie?

C'est mon personnage qui dit ça à travers sa propre souffrance. Mais non, personnellement, la polygamie n'est pas vraiment ma tasse de thé

(...)

FONTE: VOICI nº 1212

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RECUSO-ME A SER BARRIGA DE ALUGUER!!!!!!!!!!!!!


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